La première salle de consommation de drogues du Royaume-Uni, où les toxicomanes pourront se droguer sous supervision médicale, va ouvrir à Glasgow en Écosse, après son approbation mercredi.
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L'Ecosse connaît le taux de mortalité lié à la consommation de stupéfiants le plus élevé d'Europe.
L'ouverture d'une salle de consommation de drogues avait été pour la première fois évoquée en 2016, après une soudaine augmentation de cas de HIV à Glasgow.
Mais le dispositif était resté bloqué en raison de différends entre les gouvernements écossais et britannique. Londres est en charge de la législation sur les drogues pour tout le Royaume-Uni.
Finalement, cette salle a été approuvée mercredi matin, au Conseil d'intégration de la ville de Glasgow.
Ce dispositif permettra aux toxicomanes de se droguer dans un environnement propre et avec du personnel médical à disposition.
"Nous aimerions tous que notre ville n'ait pas besoin de cette salle, mais la réalité est différente", a déclaré Rona Sweeney, la présidente du Conseil.
"Il y a à l'international des preuves claires qu'une salle de consommation de drogue peut améliorer la santé, le bien-être et favoriser le rétablissement des consommateurs", indique le Conseil dans un rapport. Ces dispositifs ont aussi permis de "réduire les conséquences négatives que les injections dans des lieux publics peuvent avoir sur le voisinage et les entreprises", ajoute ce document.
Une étude réalisée en 2016 avait conclu qu'entre 400 et 500 toxicomanes se droguaient régulièrement dans l'espace public du centre de Glasgow, la plus grande ville d'Ecosse.
Selon l'organisme de statistiques écossais, 1.051 personnes sont décédées après avoir consommé de la drogue en Ecosse en 2022, soit 279 de moins que l'année précédente.
Mais le rapport, publié en août, a souligné qu'en 2021, le taux de mortalité "par empoisonnement aux drogues" restait 2,7 fois plus élevé en Ecosse qu'au Royaume-Uni pris dans son ensemble.
En 2022, il y avait quasiment 19,8 morts liés à la drogue pour 100.000 habitants en Ecosse, en excluant une partie de la population en raison de l'âge. En comparaison, le taux de mortalité moyen dans l'Union européenne pour les overdoses était de 1,83 pour 100.000 habitants entre 15 et 64 ans en 2021.
© Agence France-Presse
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