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Revenus de l’État - TVA : une vache à lait qui ne maigrit pas

Manisha Dookhony et Suttyhudeo Tengur.

Les estimations concernant les recettes de taxe, notamment celles tirées de la taxe sur la valeur ajoutée, augmentent d’année en année. La hausse de la consommation contribue à alimenter cette source de revenu pour l’État. 

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Le gouvernement prévoit, selon les « Estimates » du dernier Budget, d’engendrer Rs 116 milliards de taxes sur les biens et services en 2024-25 et Rs 127 milliards en 2025-26. Quid de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans les recettes du gouvernement, elle a augmenté de plus de Rs 20 milliards en trois ans, passant de Rs 38 milliards en 2020-21 à Rs 61 milliards pour les estimations de 2023-24. À l’approche du Budget 2024-25, la TVA devrait de nouveau être une vache à lait pour les revenus de l’État.  

L’économiste Manisha Dookhony est d’avis que la TVA qui est une source sûre de revenus pour le gouvernement peut être qualifiée de « star tax ». La TVA est, selon elle, le plus gros composant des taxes sur les biens et services. La part de la consommation dans le Produit Intérieur Brut (PIB) est de plus de 65 %. « C’est très conséquent. La TVA est omniprésente dans notre vie et a un énorme potentiel pour générer des revenus pour l’État. Une hausse dans la consommation signifie que l’activité économique augmente. Les recettes de la TVA grimpent par ricochet. Tout ce que les touristes consomment à Maurice est ajouté à la consommation de la population mauricienne. C’est ce qui permet de projeter de tels chiffres concernant les recettes de la TVA », explique-t-elle.  

Hausse de la consommation

La croissance nominale du Produit Intérieur Brut (PIB) prévue pour 2024, selon Maurice Stratégie, est de 12,3 %, sur la base des impacts, dont celui de la consommation (3,2 %), entre autres. En 2024, une augmentation de 8 % des dépenses de consommation globales est prévue, contribuant à hauteur de 3,2 points de pourcentage à la croissance du PIB. Dans l’« Economic Review 2023 and Outlook 2024 » publié par Maurice Stratégie, il est mentionné que la propension à consommer plus élevée revient aux consommateurs avec des revenus les plus faibles.

Le président de l’Association pour la Protection des Consommateurs et de l’Environnement (APEC), Suttyhudeo Tengur, explique que la TVA est un fardeau pour le porte-monnaie de ceux qui sont au bas de l’échelle. « La consommation augmente progressivement chaque année, soit entre 5 et 8 %. Les revenus du gouvernement issus de la TVA cette année devraient être supérieurs à 2023, car la consommation a grimpé. Le nombre de nouveaux véhicules sur les routes est une bonne indication de l’apport de la TVA pour le gouvernement », avance-t-il. 

Par ailleurs, dans le Budget 2023-24, le ministre des Finances Renganaden Padayachy annonçait que la TVA sur 15 produits essentiels de consommation courante pour les familles mauriciennes était supprimée. L’objectif était de soulager les consommateurs face à la hausse des prix. Cette démarche représente-t-elle un manque à gagner considérable pour l’État ? Manisha Dookhony fait observer qu’une bonne partie des produits essentiels de consommation n‘ont pas de TVA. « Ces produits sont exonérés de la taxe ou à taux zéro en termes de TVA. Ce sont des produits ciblés pour que les consommateurs au bas de l’échelle ne soient pas impactés. N’importe quel soutien accordé par le gouvernement serait un manque à gagner pour celui-ci. Maurice consomme par exemple beaucoup de nouilles », conclut-elle. 

TVAPROJECT


 

 

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