Xavier-Luc Duval et Kavy Ramano sont revenus largement sur les « Moustass Leaks ». Ils dénoncent une violation de la vie privée. Kavy Ramano a justifié, pour sa part, la suspension des réseaux sociaux.
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«Ce n’est pas ‘Missie Moustass’ qui décidera d’une élection, mais notre programme », martèle Xavier-Luc Duval, en alléguant que les dispositifs permettant l’enregistrement de conversations téléphoniques ont été achetés par l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam. C’était hier, samedi 2 novembre, lors de la réunion nocturne qui s’est tenue à Bassin, dans la circonscription no18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes).
La liberté individuelle est inestimable, avance-t-il. L’Alliance Lepep, en cas de victoire aux élections, mettra en place un institut présidé par un juge pour réguler les écoutes téléphoniques dans le cadre d’enquêtes criminelles. « Tout le monde a droit à une vie privée », affirme-t-il, précisant que seules certaines personnes pourront être placées sur écoute, contrairement à ce que semblent suggérer les bandes sonores en circulation.
Kavy Ramano dénonce, quant à lui, un exercice de voyeurisme, accusant « Missie Moustass » de diffuser des enregistrements de conversations privées sur les réseaux sociaux. Selon lui, ces bandes sonores ne peuvent provenir que de l’opposition. Il évoque le nom de Sherry Singh, qui avait été le premier à parler de « sniffing » dans le sillage de sa démission de Mauritius Telecom.
Selon lui, il est inconcevable que ces fuites viennent du gouvernement sortant, qui ne s’espionnerait pas lui-même. Il dénonce aussi vivement la diffusion des conversations du Premier ministre, responsable de la sécurité nationale. « Nous devons comprendre ce qui nous attend à l’avenir », déclare-t-il, rejetant la faute sur l’opposition. Pour lui, ce n’est pas normal qu’une conversation privée entre un patient et son médecin ait été rendue publique : « Est-on devenu une population de voyeurs ? »
Alors qu’une partie de la population a critiqué la suspension temporaire des réseaux sociaux, il avance que le Premier ministre a pris une décision difficile pour maintenir l’ordre et la paix. Selon Kavy Ramano, certaines bandes sonores qui allaient être diffusées auraient pu provoquer des tensions sociales. « Suspendre les réseaux sociaux ne nous a pas plu, mais il fallait le faire », insiste-t-il.
Dans un discours à peine voilé, Kavy Ramano exhorte l’électorat à réfléchir à la composition du « front bench » de l’opposition : « Le PTr propose Shakeel Mohamed ; vous devez comprendre ce qu’il représente. » Il en est de même pour Paul Bérenger, fait-il comprendre.
Mettant en avant les avantages financiers que pourraient obtenir les familles ayant des enfants de moins de 18 ans et les personnes âgées de plus de 60 ans, Xavier-Luc Duval interroge l’audience : « Allez-vous renoncer à un surplus financier dès janvier 2025 pour voter pour l’opposition ? » Avec l’augmentation du salaire minimum, les allocations pour enfants jusqu’à 18 ans et la hausse de la pension de vieillesse, il déclare que les familles pourront se permettre davantage de loisirs, acheter une voiture et même voyager.
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