Konoo Dutchsingh, 55 ans, habite Grand-Bois. Pendant sept ans, il était receveur dans une compagnie d’autobus. Ce père de famille nous explique que le 9 mai dernier, il était à son poste sur la Route 31.
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« Le lendemain, j’ai été convoqué au bureau du Trafic Manager. La direction m’informait avoir reçu une plainte d’un passager. Il prétendait que je lui aurais remis un ticket pour personne âgée (indiquant zéro sou) alors que je lui aurais pris Rs 13. Le Trafic Manager m’a dit qu’il me suspendait pour 10 jours, mais la suspension a duré 19 jours », fustige Konoo.
L’ancien receveur ajoute avoir été convoqué, à deux reprises devant un comité disciplinaire. Il y était représenté par son avocate, Me Melanie Nagen. « Bien que la direction n’ait jamais pu produire une preuve contre moi, le 6 juin, elle m’a simplement signifié mon licenciement, sans me payer aucune indemnité », ajoute Konoo.
Il proteste contre ce traitement cavalier dont il fait l’objet. « Je n’ai jamais reçu aucun warning, ni n’ai été convoqué devant un comité disciplinaire pendant les sept années au service de cette compagnie. Je me retrouve au chômage à cause de Rs 13, moi, un père de famille. J’ai confiance en la justice et je suis sûr que la vérité triomphera », ajoute Konoo.
Sollicitée pour une réaction, Me Melanie Nagen explique que le licenciement de M. Konoo n’est basé sur aucune preuve matérielle de la faute. « Ce renvoi se base sur la seule copie d’un ticket d’autobus qui a été produite devant le comité disciplinaire. Maintenant, nous avons engagé des procédures pour demander à la justice de se prononcer. »
Dans sa version des faits, pour sa défense, M. Konoo indique qu’il est possible qu’il ait fait une erreur. « J’ai en effet reçu un nouvel appareil pour émettre des tickets, sans même avoir reçu une formation nécessaire sur la manière de l’utiliser. Les faits sont là : il n’y a eu aucun témoin pour déposer contre moi durant ce comité disciplinaire. La personne qui a porté plainte ne s’est même pas présentée pour être confrontée à un contre-interrogatoire de mon avocate. J’ai été renvoyé sur la seule preuve d’une photocopie d’un ticket de bus », dit-il.
« Le plus chagrinant pour mon client, c’est qu’il n’a pas été payé pour les sept années de service pour le compte de cette compagnie d’autobus. Il est clair que les procédures (légales) normales n’ont pas été respectées et nous nous battrons contre cela. Nous sommes confiants que la Cour nous donnera gain de cause », explique l’avocate.
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