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Relogement des marchands ambulants: les deux parties campent sur leurs positions

Des marchands ambulants de la capitale ont à nouveau effectué un sit-in devant le ministère des Administrations régionales mercredi, refusant toujours le plan de relogement. Les autorités, elles, restent inflexibles. Les marchands ambulants de la capitale continuent leur mouvement de protestation. Ils ont, une fois de plus, effectué un sit-in devant le ministère des Administrations régionales, au Renganaden Seeneevassen Building, Port-Louis. Après une nuit passée en ces mêmes lieux mardi, ils y sont revenus mercredi. Ils n’ont eu de cesse de demander de pouvoir travailler. Après avoir reçu la visite de députés de l’opposition et de la majorité, mardi, les marchands ambulants ont accueilli la députée indépendante Danielle Selvon mercredi. Elle dit avoir adressé une lettre au Premier ministre lui demandant de laisser les marchands ambulants travailler là où ils avaient l’habitude en attendant qu’une solution soit trouvée. Elle demande au gouvernement de venir de l’avant avec un projet similaire aux souks qui existent dans des pays arabes. « Nous avons eu de multiples rencontres avec différents parlementaires et nous sentons qu’il y a un élan de sympathie envers nous », a expliqué Hyder Ryman. Le président de la Street Vendors’ Association explique que les marchands ambulants comptent poursuivre leur mouvement aussi longtemps que le gouvernement décide d’aller de l’avant avec son projet de relogement. « Le gouvernement ne cédera pas et c’est dans l’intérêt des marchands ambulants de prendre avantage des sites de relogement », soutient le ministre Anwar Husnoo dans une déclaration au Défi Quotidien, mercredi. « Nous avons commencé un travail et nous nous assurerons qu’il soit terminé. » [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15433","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-25902","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1272","height":"954","alt":"Marchands ambulants"}}]]  
   

Les arguments et les projets des autorités

  • Un jugement de la Cour suprême a statué qu’aucun marchand de rue, à Port-Louis, ne peut opérer dans un rayon de 500 mètres autour du Marché central.
  • Le projet vise à accueillir les marchands ambulants dans des lieux qui sont pourvus d’aménités adéquates. Trois sites ont été identifiés : la rue Decaen, la rue Monneron et la Place de l’Immigration. Environ 690 marchands ont déjà reçu un étal à la rue Decaen et 400 à la Place de l’Immigration. Aucun étal n’a été octroyé à la rue Monneron à ce stade. Une poignée de marchands ne sont pas d’accord avec le projet.
  • Le projet de relogement est temporaire, en attendant Port-Louis Smart City, avec des réaménagements à la gare Victoria et à la Gare du Nord.
  • Les marchands ambulants pourront obtenir un statut plus régulier.
  • Avec ce relogement, les rues de la capitale seront plus fluides.

Les arguments des marchands ambulants

  • Les sites de relogement ne sont pas appropriés pour travailler, avec des aménités qui laissent à désirer. Aucune provision pour le débarquement des marchandises n’a été faite. Ce qui pose problème, c’est que ces sites se trouvent à proximité de deux gares routières. Vu qu’il s’agit de sites temporaires, il ne pourra y avoir d’aménagement contre les intempéries, par exemple.
  • Il n’y a pas suffisamment de sécurité.
  • Avec le projet Port-Louis Smart City, les marchands ambulants peuvent toujours travailler, même si certaines rues - qui devront être déterminées - peuvent leur être interdites.
  • Qu’on les laisse travailler jusqu’à la fin des travaux de Port-Louis Smart City, sans bloquer la circulation. Ils s’engagent à ne plus être sur la rue, une fois le projet terminé.
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