Initialement prévue le 19 février, la régate organisée dans l’Ouest a dû être reportée en raison du passage du cyclone Freddy. C’est le dimanche 5 mars que les voiliers ont déferlé les vagues pour un spectacle culturel haut en couleur, dans le lagon au Morne. Temps forts en images.
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Formé par l’école navale et moniteur de voile pour l’école d’activités nautiques Ti Regate Moris, Christopher Corneille (ci-contre) est âgé de 33 ans. Exerçant comme instructeur pour les activités en plein air à temps partiel pour le Mauritius Sports Council, il a ravivé en 2014 la culture de la régate dans l’Ouest, région qu’il habite. La seconde édition a eu lieu le dimanche 5 mars.
Pourquoi cette initiative ? La raison est simple : c’est pour préserver le patrimoine culturel qu’est la course de bateaux à voiles, dite régate, qui n’avait pas eu lieu dans l’Ouest depuis 40 ans. « Nous connaissons tous la régate à Mahébourg. Mais elle a aussi sa raison d’être dans l’Ouest, où elle était aussi souvent organisée. Je voulais faire revivre ce folklore au Morne », indique Christopher Corneille.
Issu d’une famille de marins et de pêcheurs, ce jeune passionné de la mer et des activités nautiques explique que pour la régate, une pirogue est utilisée et qu’elle est dotée d’une voile dépendant de la hauteur du mat qui peut être de 19, 22 ou 24 pieds.
« C’est ce genre de bateaux qui était utilisé au temps des esclaves au Morne pour transporter du sucre, de la chaux et du charbon en mer et les livrer dans d’autres parties de l’île », dit-il. Au fil du temps, la course de ces bateaux à voile, dit régate, a été organisée.
« En ouvrant mon école Ti Regate Moris, spécialisée dans l’apprentissage des activités nautiques en 2012, j’ai regroupé des enfants de 6 à 13 ans habitant La Gaulette, Coteau-Raffin et le village du Morne pour leur apprendre à naviguer des bateaux à voile. Puis en 2014, nous avons organisé une première édition et là, c’est la deuxième », renchérit Christopher Corneille.
« Lors de la régate, des bateaux à moteur ne sont pas utilisés. C’est une course propre et écologique qui permet d’encadrer aussi les jeunes de l’Ouest. Ce genre d’activité comme la navigation en mer peut leur permettre de développer des aptitudes pour faire des boulots comme skipper, moniteur de Kite Surf et plein de choses encore », avance Christopher Corneille.
De plus, cela peut contribuer à empêcher les jeunes de son quartier de sombrer dans le fléau de la drogue. Il lance un appel aux autorités concernées pour qu’un effort soit fait afin de promouvoir ce genre d’activité et le sport au Morne en mettant en place des infrastructures adéquates. « Je fais ce que je peux avec les moyens du bord mais ce serait bien d’avoir des infrastructures appropriées pour continuer à le faire. »
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