Réforme électorale: Bérenger «prêt à discuter avec le GM»

Le leader du MMM était d’humeur badine.

Paul Bérenger remet la reforme électorale sur la table. Jeudi, au Flying Dodo, à Bagatelle, le leader de l’opposition a consacré la majeure partie de sa conférence de presse à ce sujet. Il demande une « bonne reforme électorale » qui comprendrait une dose de représentation propor-tionnelle pour mieux refléter le résultat des urnes en terme de représentativité des partis politiques. « Evidemment que je suis prêt à discuter avec le gouvernement », déclare-t-il en réponse à une question du Défi Quotidien. Mais, il n’est pas pour autant question de « koz-kozer ». « Je suis même prêt à discuter avec le diable si nécessaire », a-t-il ajouté. En fait, Paul Bérenger « ne croit pas » que le gouvernement bougera sur le dossier de la réforme électorale. Idem pour ce qui est de l’adoption du rapport du comité d’élite, comprenant des parlementaires de tous les bords politiques, sur la diffusion des travaux parlementaires sur la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Le MMM demande que cela se concrétise « aussi vite que possible ». Si Paul Bérenger a parlé de réforme électorale, c’est parce qu’il a ressenti la nécessité de revenir sur un commentaire fait par sir Anerood Jugnauth lors de son déplacement à Rodrigues il y a quelques jours. Dimanche dernier, le Premier ministre aurait dit qu’il a toujours été contre la proportionnelle. Le leader de l’opposition déclare que ce propos est « complètement faux et ambigu », car, soutient-il, en se référant au Hansard, SAJ avait indiqué au Parlement le 20 novembre 2001, que « c’est la meilleure chose pour Rodrigues ». Et de rappeler que l’Alliance Lepep a proposé dans son programme gouvernemental 2015-2019 de venir de l’avant avec une réforme électorale comprenant une dose de proportionnelle. À propos des incidents de mardi dernier au Parlement, Paul Bérenger a été particulièrement virulent à l’encontre de la Speaker, Maya Hanoomanjee. « C’est d’un ridicule total ! » Pour lui, ce qui s’est passé mardi est « un jour bien triste pour le Parlement ». Et de maintenir que le mot « manipuler » n’est pas du tout un mot non-parlementaire.

En effervescence

Après les vives colères de mardi, c'est à une conférence de presse étonnamment détendue à laquelle on a eu droit, hier. Malgré le sérieux des sujets abordés, le leader de l'opposition n'a eu de cesse de lancer de petites phrases qui faisaient rire les membres de son parti, ou encore de ridiculiser ses cibles avec force gestes. Le leader du MMM est arrivé à 14h32 et s’excusera auprès des journalistes de son léger retard, non sans avoir échangé quelques propos avec une journaliste sur un ton badin : « Ou ti Rodrigues? Ou ankor vivan? Ou inn amenn sapo lapay pou mwa? » Puis, il aborde les questions du jour et les membres de son parti écoutent en silence. Sauf quand il lance quelques plaisanteries, ponctuées systématiquement par leurs éclats de rire.

[panel contents="« Si le ridicule tuait, boukou boukou lenterman nou gaynye la ! », au sujet de la polémique avec la Speaker. « Tou dimounn inn dormi, mwa mo peye pou pa dormi ! », concernant la plainte de Rezistans Ek Alternativ aux Nations unies sur le système électoral. « Texte de loi dan biro Jugnauth. Taler li pou dir non, non, tirwar inn disparet », en référence à l’ébauche sur la réforme électorale." label="Les bons mots:" style="info" custom_class=""]