Muni d’un communiqué de la Financial Services Commission (FSC) daté du 7 octobre 2014, l’ex-ministre de la Bonne gouvernance, Roshi Bhadain, a indiqué samedi que le Premier ministre a raté une occasion en or de faire la lumière sur l’affaire Alvaro Sobrinho.
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« Se sou Primeministerhip Ramgoolam ki tou inn koumanse », a déclaré le leader du Reform Party. Face à la presse, samedi à l’hôtel Voilà Bagatelle, l’ancien ministre de la Bonne gouvernance a évoqué l’affaire Sobrinho. Il a fait circuler un communiqué de la FSC faisant état d’un accord bilatéral conclu entre Maurice et l’Angola. « Bizin enn komision danket pou kone ki rol Ramgoolam finn zoue dan sa zafer la », a-t-il souligné.
Et d’ajouter : « C’était une Policy Decision. Évidemment, cela relève de la prérogative de Navin Ramgoolam d’approuver la signature de cet accord conclu le 29 septembre 2014 au Brésil. Pourquoi un tel accord conclu avec un pays qui a connu plusieurs scandales financiers ? Cela démontre que toute l’affaire a commencé sous le régime du PM Ramgoolam qui était aussi ministre des Finances à l’époque. »
Réagissant à la mise sur pied d’une commission d’enquête sur l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, le leader du Reform Party a fait le commentaire suivant : « Pravind Jugnauth a raté une occasion en or de démontrer qui était le véritable responsable de l’arrivée d’Alvaro Sobrinho à Maurice. »
Il a invité l’ex-Présidente à dévoiler tout ce qu’elle sait sur les relations du businessman Alvaro Sobrinho avec la classe politique locale. « La crédibilité et la réputation de Maurice ont pris un sale coup avec cette affaire. Nous avions déjà un ancien Premier ministre faisant face à la justice et le sort du Premier ministre actuel toujours en suspens avec l’affaire MedPoint, voilà maintenant une ex-présidente de la République empêtrée dans l’affaire Platinum Card. Nous devons changer ce système », a soutenu le leader du Reform Party.
Selon Roshi Bhadain, « nul ne croit dans l’indépendance de la commission anticorruption (Icac) » : « Nous ne pouvons dissocier l’affaire Ameenah Gurib-Fakim de celle d’Alvaro Sobrinho. La commission anticorruption n’inspire pas confiance. Son directeur, Navin Beekarry, avait déjà fait face à la justice. J’avais moi-même intenté ce procès. » Il a aussi évoqué l’affaire Euroloan qui avait été confié à l’Icac.
L’ancien ministre, qui a été directeur des enquêtes à l’Icac, précise que la section 47 (3) (c) de la Prevention of Corruption Act de 2002 stipule que « the hearing may be conducted in public or in private as the Director-General may, in his discretion, determine ». Selon lui, l’enquête sur cette affaire doit se tenir en public.
Le leader du Reform Party a ajouté qu’Alvaro Sobrinho n’est pas le seul investisseur angolais à être venu à Maurice. Il a mentionné un dénommé Bastos qui aurait séjourné dans l’île en 2013 et 2014.
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