L’enquête de l’Independent Commission against Corruption (Icac) sur le recrutement de 61 médecins se poursuit. Des documents ont été saisis au siège de la Santé, à Port-Louis, et des responsables de ce ministère devront fournir des explications.
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À la suite d’un courrier anonyme, le 27 octobre 2015, l’Icac a ouvert une enquête sur le recrutement de 61 médecins. Elle vise à établir s’il y a eu favoritisme, délits dans le cadre de la Prevention of Corruption (PoCA) et conflit d’intérêts. Les nouvelles recrues sont en poste depuis le 12 octobre 2015. Elles remplacent temporairement des médecins qui ont pris un long congé. Pour postuler, l’aspirant médecin devait être enregistré auprès du Medical Council. Les candidats ont été interviewés en septembre par un panel composé d’une directrice et de deux fonctionnaires affectés au ministère de la Santé. Il y avait 445 candidats.
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L’enquête porte aussi sur l’autorité conférée au ministère de la Santé pour recruter sur une base temporaire des médecins, sans passer par la Public Service Commission (PSC). Des documents, dont des correspondances entre le ministère de la Santé et la PSC, ont été saisis. Actuellement, l’Icac les analyse et vérifie si les médecins recrutés sont enregistrés auprès du Medical Council. Certains des médecins recrutés seraient enregistrés depuis cette année. L’Icac veut savoir pourquoi ceux enregistrés depuis plus longtemps auprès du Medical Council ont été délaissés. Le lien des médecins recrutés avec le pouvoir est aussi analysé. Le panel qui a recruté les 61 médecins est appelé à expliquer les critères sur lesquels il s’est appuyé pour cet exercice. Le vendredi 23 octobre, le Premier ministre a déclaré, à l’Assemblée nationale, qu’il n’était pas « au courant d’une quelconque ingérence » dans le recrutement des 61 médecins.
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