Cette femme de 34 ans a été touchée par des épreuves injustes. Elle a perdu la vue à cause d'un vaccin, tandis que son fils, né prématurément, est handicapé. Le père de ce dernier est décédé. Elle n'a pas réussi à obtenir une pension d'invalidité et cherche désespérément une maison pour vivre avec son fils.
Rebecca, originaire de Pamplemousses, est la cadette d'une fratrie de trois filles. Le décès de leur mère alors qu'elle n'avait que 10 ans a été particulièrement difficile. Comment a-t-elle réussi à surmonter cette épreuve ? Seule Rebecca connaît la réponse. Quelque temps après, son père a refait sa vie. Elle a fréquenté l'école de Mon-Goût jusqu'à la Grade 3 et elle est devenue analphabète. La situation aurait été peut-être différente si sa mère avait été présente, mais le destin en a décidé autrement.
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Le temps passe. À l'âge de 14 ans, elle commence à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille modeste. Alors qu’elle aurait dû être à l'école, la voilà en train de travailler illégalement dans une usine de textile, étant donné qu'elle n'a pas encore l'âge requis. Rebecca doit remettre l'intégralité de son salaire à sa belle-mère, ce qui rend sa situation financière difficile. Heureusement, sa sœur aînée gagne sa vie en faisant le repassage chez des particuliers et accepte de l'accueillir chez elle. Cette femme au grand cœur se sacrifie pour prendre soin de ses sœurs et s'assure que Rebecca reçoive une formation de couturière. Elle apprend à confectionner divers articles, comme des taies d'oreiller pour subvenir à ses besoins et restera chez sa sœur pendant trois ans.
Par la suite, elle fait la connaissance de celui qui va devenir le père de son enfant, mais leur relation est compliquée. La mère de son petit ami n'approuve pas leur union, tandis que la famille de Rebecca n'a pas d'objection. La jeune femme est confrontée à de nouveaux malheurs lorsqu'elle accouche d’un garçon deux mois avant terme. Le bébé, nommé Fabrice, a subi une atteinte irrémédiable au cerveau, ce qui signifie qu'il ne pourra pas se développer mentalement. Quant au père de son fils, ce dernier souffrait de la maladie de l'urée. Malgré des sessions de dialyse, il n'a pas pu vaincre la maladie. Il est décédé à l'âge de 49 ans.
Situation qui ne s'améliore pas pour son fils
Aujourd’hui, Rebecca est attristée de constater que l’état mental de son fils qui a 16 ans, semble se détériorer à mesure qu'il grandit physiquement. « Il ne peut quasiment rien faire par lui-même et il a besoin d’assistance pour accomplir la plupart des tâches », explique-t-elle. Fabrice a fréquenté une école spécialisée pendant un certain temps, mais ce n'est plus le cas, car Rebecca n’a pas de domicile fixe. Actuellement, elle loge chez l'une de ses sœurs à Cité La Cure, mais la maison est trop petite, selon ses dires.
La trentenaire a lancé un appel pour trouver une maison à louer à environ Rs 5 000, de préférence à Port-Louis ou dans les environs de Terre-Rouge. Un propriétaire lui a proposé un logement inoccupé à Sainte-Croix, mais elle a refusé, car il est situé au troisième étage, ce qui serait trop compliqué pour elle et son fils, a-t-elle expliqué à la rédaction.
Elle perd la vue
Rebecca a été confrontée à un autre malheur il y a deux ans lorsqu'elle a perdu la vue après avoir été vaccinée contre le coronavirus. Elle explique : « Après l'injection, j'ai eu une forte fièvre la première nuit. Je pensais que c’était temporaire, mais le lendemain matin, j’avais les yeux larmoyants et mon nez coulait. Ensuite, j'ai commencé à perdre la vue ».
Rebecca se retrouve dans une situation très difficile, avec son fils handicapé mentalement qui a besoin d'elle alors qu'elle-même est devenue dépendante des autres. Elle essaie de survivre avec les moyens du bord. Si elle arrive à trouver une maison à louer à Rs 5 000, elle devra se contenter de vivre avec Rs 5 000 - Rs 6 000 par mois, sachant que sa bouée de sauvetage est la pension d'invalidité de son fils qui couvrira le loyer de leur nouveau domicile. Elle a tenté d'obtenir une pension d'invalidité pour elle-même, mais ses démarches sont demeurées vaines. L'équipe de Explik Ou Ka compte intervenir en sa faveur pour l’obtention de cette précieuse pension.
Rebecca a été contrainte d'arrêter son traitement à l'hôpital de Moka parce qu’elle n’a personne pour l’accompagner. On peut craindre qu'en agissant ainsi, elle rate une occasion importante de recouvrer la vue.
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