Rayyan Deedarun, 13 ans, est parti à la fleur de l’âge. L’adolescent, toujours souriant et aimable, est mort samedi matin après un terrible accident de la route survenu le 13 octobre dernier à l’intersection de la route des Pamplemousses et de la route Militaire. Il était passager en croupe sur la motocyclette d’un ami âgé de 17 ans quand ils ont heurté une voiture. Les deux avaient été admis aux soins intensifs.
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«Il aura marqué la vie de tous ceux qui l’ont connu», explique Nizam Vavra, 64 ans, son grand-oncle. À 13 ans, Rayyan avait tout d’un grand. «Malgré son jeune âge, il était très fort. Il n’avait jamais un mot déplacé. Il était toujours respectueux et avait une foi inébranlable», confie le sexagénaire. Issu d’une famille pieuse, l’adolescent vivait intensément sa vie spirituelle. «La famille s’est rendue en Arabie saoudite pour l’Umrah. Elle y a passé deux semaines. Rayyan était très heureux par ce voyage», confie son grand-oncle.
«Tous les vendredis, il se réveillait tôt pour se rendre à la mosquée de la localité. Il participait au nettoyage des lieux», poursuit ce dernier. Qui aurait pu imaginer que le malheur allait le faucher en pleine jeunesse ?
Le 13 octobre dernier, il est parti avec son ami acheter du pain. Son ami, 17 ans, pilotait la moto. Ils se dirigeaient vers Plaine-Verte. Une fourgonnette faisait route dans la direction opposée quand il y a eu cet accident. Lors de cette collision, Rayyan s’est retrouvé sous le véhicule. Ses proches ont été alertés. «Son père l’a retiré sous le van et l’a conduit dans une clinique. Le médecin nous a dit que son état de santé inspirait de vives inquiétudes. Il avait subi des blessures graves à la tête et à l’abdomen». Un moment pénible pour la famille de la jeune victime. «Je n’ai jamais vu Rayyan malade ou être conduit dans un hôpital. Il était toujours en forme», explique Nizam Vavra.
«Dokter inn dir nou prie», dit-il. Le lundi 24 octobre, la famille avait cru le perdre. «Lors de cette nuit, son coeur s’était arrêté de battre une première fois. Ils sont parvenus à le réanimer. Puis, au cours de la même soirée, son coeur s’est arrêté une seconde fois. Le personnel avait fait de son mieux pour le ramener à la vie. Rayyan était un battant. Il a pu être ranimé une seconde fois», relate l’oncle avec peine.
Sa famille était constamment à son chevet. «Nous nous rendions à l’hôpital matin et après-midi, tous les jours». Mais au bout de deux semaines à se battre pour sa survie, le jeune Rayyan a poussé son dernier soupir le samedi 29 octobre. «Bondie mem kone ki kalite li ti pe soufer. Linn retourn kot so kreater», lâche le grand-oncle avec beaucoup de regret. «Ses parents et ses deux soeurs sont anéantis par sa mort soudaine», dit-il. Les funérailles de l’adolescent ont eu lieu samedi après-midi.
Quant au jeune pilote de la moto, il est sorti des soins intensifs. Son état s’est amélioré. Il a obtenu sa décharge le 26 octobre dernier. Il est encore sous le choc.
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