Elle a travaillé avec les plus grands. Rasika Shekar, née à Dubaï, a chanté et joué de la flûte indienne aux côtés du réputé trio indien Shankar-Ehsaan-Loy. Elle a aussi été vocaliste auprès de Ghulam Ali Khan, une légende du ghazal. Rencontre avec une passionnée de musique, qui était sur la scène du MGI, samedi dernier.
[blockquote]« Ma grand-mère était une violoniste professionnelle. C’est avec elle que j’ai suivi mes premiers cours de musique classique indien. »[/blockquote]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18283","attributes":{"class":"media-image size-medium wp-image-31105","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"153","height":"300","alt":"Rasika Shekar"}}]] Rasika Shekar fait ses premiers pas musicaux à seulement huit ans.<
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« Au départ, je ne portais pas de grand intérêt à la musique », confie Rasika Shekar, 27 ans. Issue d’une famille de musiciens et d’amoureux de musique indienne, la Dubaïote sera initiée au chant dès l’âge de huit ans. « Ma mère était une grande mélomane et ma grand-mère une violoniste professionnelle. C’est, d’ailleurs, avec cette dernière que j’ai suivi mes premiers cours de musique classique indienne », se remémore-t-elle.
Si elle s’y adonnait au début par obligation, elle y prendra graduellement goût. Quand elle s’installe aux États-Unis, sa mère l’inscrit à des cours de flûte vers l’âge de 12 ans. « Je n’ai pas vraiment choisi de jouer de cet instrument, car c’est ma mère qui a décidé à ma place. Je suivais des cours auprès d’un simple individuel, pas dans une académie ou quoique ce soit », relate celle qui réside, aujourd’hui, à New Jersey.
Au fil du temps, ses doigts et sa flûte ne font qu’un. À force de jongler entre sa formation académique et ses cours de musique, c’est la musique qui a pris le pas sur sa carrière d’ingénieur. « Il m’a fallu plus de dix ans pour comprendre qu’elle était ma vraie vocation. Moi, qui me vouais autrefois à une carrière dans le génie chimique, j’ai décidé à 21 ans de la mettre de côté pour vivre de ma musique », indique Rasika.
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En symbiose avec son ‘bansuri’
Depuis qu’elle a fait ce choix, sa flûte indienne et elle sont fusionnelles. D’ailleurs, le mot qui qualifie le mieux la nature de leur relation est « expression ». La musicienne et chanteuse explique qu’elle considère sa flûte comme sa deuxième voix. « Comme pour parler ou chanter, elle requiert un souffle qui sort de ma bouche. C’est pour cela que je la considère comme une extension de mes cordes vocales, voire une partie de moi », livre-t-elle. Elle ajoutera que ce ‘bansuri’ en bambou est d’autant plus spécial, car il permet d’effectuer des modulations sonores qui sont impossibles à atteindre avec d’autres types de flûtes. En sus d’être attirée par la musique classique indienne, Rasika voue une passion dévorante au ghazal. Ce qui explique pourquoi elle a été choisie pour accompagner Ghulam Ali Khan, l’un des chanteurs les plus réputés de ce genre musical. Elle l’a épaulé aux vocalises lors de sa tournée mondiale.De flûte à raquette
La demoiselle a aussi posé sa voix, accompagnée de sa flûte indienne, sur de nombreux projets du trio Shankar-Ehsaan-Loy. « Ces collaborations étaient simplement magiques. Ces expériences m’ont aidée de diverses façons. Elles m’ont surtout appris à comprendre et à apprécier ma propre musique », révèle la flûtiste, grande adepte de tennis. Elle avoue avoir, pendant un moment, envisagé de passer en joueuse professionnelle. « Je pratique ce sport depuis que je suis au collège. Mais comme vous pouvez le constater, ça ne m’a finalement pas servi à grand-chose », dit-elle en riant. Bien qu’elle ne se soit pas devenue la tenniswoman dont elle rêvait, Rasika y joue le plus souvent possible par peur de perdre la main. Chose qui ne risque pas d’arriver de sitôt, surtout pour cette jeune femme appliquée, qui semble exceller à tous les niveaux.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !