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Rapport du PRB - Rashid Imrith: «Nous craignons le pire»

Le dirigeant syndical souhaite que le PRB corrige les anomalies concernant les pensions dans la Fonction publique.
Les fédérations syndicales craignent que le prochain rapport du PRB ne soit finalement qu'une boîte à Pandore pour les fonctionnaires. Elles exigent plus de transparence de la part des autorités concernées. « Des signes précurseurs nous laissent penser au pire », explique Rashid Imrith. D'abord, le président de la Fédération des syndicats du secteur public voit d'un mauvais œil que le PRB ait des consultations avec les responsables du ministère de la Fonction publique sur les conditions de service en l'absence des représentants syndicaux. « On n'est même pas au courant de la teneur des discussions », s'insurge-t-il. C'est ainsi que les présidents des trois fédérations syndicales, à savoir la Federation of Civil Services & Other Unions (FCSOU), la State Employees Federation et la Fédération des syndicats du secteur public ont adressé une correspondance au ministère de la Fonction publique pour demander officiellement une copie des mémoires qu'il a soumis au PRB. Pour Rashid Imrith : « Il est regrettable que le gouvernement, qui s'apprête à signer la deuxième génération du Decent Work Country Programme et qui prendra effet en janvier 2016, n'ait pas engagé des négociations collectives avec les représentants syndicaux sur un sujet qui touche un peu plus de 85 000 fonctionnaires ».

Inventaire des recommandations

Le dirigeant syndical ne cache pas que les nouvelles qui lui viennent à l'oreille ne sont pas rassurantes. Il se pourrait, dit-il, que les fonctionnaires. qui ont rehaussé leurs qualifications académiques et professionnelles en sus d'améliorer leurs positions, ne bénéficieraient plus d'un increment pouvant aller jusqu'à Rs 1 000 sur leurs salaires de base, mais d'une allocation payable sur une période de 12 mois seulement. Pour le président syndical, si le PRB va dans ce sens, c'est l'image de cette institution qui prendra un rude coup.  Il met en garde le gouvernement contre toute tentative d'utiliser le PRB comme un outil pour imposer des mesures impopulaires sur les fonctionnaires. Rashid Imrith exige également qu'il y ait un inventaire de toutes les recommandations du PRB 2013 qui n'ont pas encore été mises en pratique. Pour le syndicaliste, chaque recommandation, qui n'a pas encore été appliquée, représente une somme d'argent qui est restée dans les caisses du gouvernement. Par exemple, il cite le fait que le PRB avait préconisé une formation de 40 heures pour les fonctionnaires. Toutefois, dit-il, c'est une mesure qui n'a pas été impliquée dans son intégralité au niveau des ministères. Il regrette également que la flexi attendance, comme recommandé dans le rapport du PRB 2013, a été remplacée par le flexi-time sur décision gouvernementale. Pour le syndicaliste, le gouvernement aurait dû consulter les syndicats avant de prendre toute décision importante touchant les fonctionnaires. Le dirigeant syndical souhaite que le PRB corrige les anomalies concernant les pensions dans la Fonction publique. À ce jour, fait-il remarquer, les fonctionnaires, qui ont pris de l'emploi au plus tard en juin 2008, ont droit à une pension de retraite après 33 ans de service, tandis que ceux qui sont entrés en service à partir de juillet 2008 bénéficieront d'une pension après avoir complété 38 années de service. Toutefois, ceux qui ont pris de l'emploi à partir de janvier 2013 devront attendre l'âge de la retraite pour connaître la somme qu'ils vont bénéficier pour leur pension. Ce qui cause une « frustration » dans le service, selon lui.
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