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Rapport de la commission d’enquête sur Ameenah Gurib-Fakim : l’avis de Me Penny Hack

Pour l’avocat d’affaires Penny Hack, le rapport de la commission d’enquête sur l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, est « une moissonneuse à trois lames pour une tige de canne ». D’autant plus que les conclusions vont être communiquées pour enquête à l’Independent Commission Against Corruption et à la Criminal Investigation Division.

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 « Je trouve injuste que seulement Ameenah Gurib-Fakim ait été envoyée au pilori, car les protagonistes, dans ce complot, sont multiples. On parle d’employés de banque, de membres de la Financial Services Commission, de fonctionnaires du Prime Minister’s Office, du Board of Investment et du bureau de la State House, d’hommes d’affaires, de sociétés du Global Business et du secteur bancaire, entre autres. Je ne pense pas que l’ancienne présidente aurait pu agir seule. C’est vraiment beaucoup de fautes pour une personne », déclare-t-il. 

Les conclusions du rapport Caunhye « ressemblent étrangement à un jugement presque ‘full bench’ qui fait jurisprudence » et sont « une condamnation publique en règle pour des délits constitutionnels et pénaux », soutient Me Penny Hack. Quoi qu’il en soit, l’affaire n’est pas terminée, avec un volet de révision judiciaire (Judicial Review) pour bientôt. « La caravane de la commission est passée, maintenant c’est au tour de la caravane de la justice. » Mais avant que justice soit rendue, « il faudra attendre probablement quatre ans », souligne-il.

Par ailleurs, la commission d’enquête avait comme président l’ancien chef juge Asraf Caunhye, l’actuel n° 2 de l’ordre judiciaire Nirmala Devat et Gaitree Jugessur-Manna, un Senior Judge.  « Un ou plusieurs juges en fonction ne doivent pas entreprendre des missions hors de la Cour suprême, vu que leur temps est si précieux pour la justice », estime l’avocat.  

Me Penny Hack évoque enfin les recommandations du rapport concernant une réforme de la procédure de révocation du président. Le hic, dit-il, c’est qu’il va falloir drastiquement amender la Constitution. Certes, poursuit-il, vouloir perfectionner le système est bonne chose mais « le vrai problème réside dans l’intégrité, l’honnêteté et la rectitude morale des personnes nommées à des postes de responsabilité ».

 

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