Racheed Daureeawoo : «Là où le métro sera présent, la MHC ne sera pas loin»

La Mauritius Housing Company (MHC) Ltd célèbre ses 60 ans d’existence. Son président, Racheed Daureeawoo, explique que tout est mis en œuvre pour répondre à la demande des clients. La région de Côte-d’Or intéresse également l’organisme.

La MHC célèbre, cette année, ses 60 ans… En effet, l’organisme célèbre actuellement sa soixantième année d’existence. Dans la vie d’une institution, soixante ans représentent une période singulière, surtout si l’on considère la durée de vie moyenne des organismes. Cette longévité confère à la MHC une crédibilité incontestable, qui l’incite à une quête constante d’amélioration. Pourquoi accorder une telle importance à ces 60 ans ?

La réponse réside dans la crédibilité dont jouit l’organisme. C’est la raison pour laquelle nous nous efforçons sans cesse de nous surpasser, en cherchant continuellement à améliorer nos services. En cette occasion significative, je tiens à rendre un vibrant hommage à tous mes prédécesseurs, certains ayant atteint l’âge de la retraite, tandis que d’autres ne sont malheureusement plus parmi nous.

La MHC se projette résolument vers un avenir prometteur. À ses débuts, elle était perçue comme une compagnie permettant de contracter des emprunts en vue d’acquérir un terrain ou de construire une maison. Ainsi, au fil des générations, la compagnie a su fidéliser sa clientèle en répondant à ses attentes et en accompagnant ses projets immobiliers.

Vous suggérez que la MHC compte sur une clientèle loyale ?

C’est une réalité indiscutable. La MHC bénéficie d’une perception favorable de la part du public. Notre clientèle transcende les générations, et cette satisfaction du devoir accompli nourrit notre optimisme pour l’avenir. Je n’ai nullement l’intention de m’auto-glorifier, mais je ressens une grande fierté d’avoir contribué à la revitalisation de l’organisme, en renforçant constamment l’image de la compagnie. Cela englobe notamment une modernisation de nos structures.

Par exemple ?

La MHC a étendu son influence à travers tous les districts du pays, y compris à Rodrigues. Nous venons de finaliser la construction de logements dans la région de Le Hochet, à Terre-Rouge. Un projet de construction de maisons est en cours sur un terrain situé en face du Plaza à Rose-Hill. Notre mission consiste à ériger des unités résidentielles à proximité des commodités, car l’entrée en service du Metro Express entraîne de nombreux développements. En d’autres termes, la MHC sera indissociable du Metro Express ; là où le métro sera présent, la MHC ne sera pas loin.

C’est-à-dire ?

Des actions concertées seront entreprises, en accord avec les initiatives gouvernementales, et la MHC doit être en mesure de s’y adapter. Dès que la MHC apprend qu’un projet de métro est envisagé quelque part, l’organisme manifestera immédiatement son intérêt pour le site. À titre d’exemple, la MHC veille à marquer sa présence dans la région de Côte-d’Or. C’est un fait avéré : là où un complexe résidentiel voit le jour, d’autres développements ne tardent pas à suivre.

Le terrain de la MHC au Cyber village d’Ébène sera-t-il finalement exploité ?

Heureusement, nous avons réalisé que nous disposions d’un terrain suffisamment vaste dans la région d’Ébène, permettant la construction de deux blocs d’appartements.

Actuellement, nous travaillons sur ce projet qui se veut résolument moderne et qui nous tient particulièrement à cœur. Le complexe verra le jour très prochainement, mais en attendant, les géotechniciens doivent mener toutes les études nécessaires. La région de Côte-d’Or, comme je vous le disais, suscite également notre intérêt. La MHC se positionne activement pour toute opportunité, comme un chien de garde, afin de garantir notre implication dans ce méga-développement.

Parlez-nous de ce vaste projet qui verra le jour à Rodrigues…

Rodrigues est un petit coin de paradis qui est appelé à être témoin de grands développements. C’est un pays qui est promis à un grand avenir. Le projet qui verra le jour à Mourouk, Rodrigues, gravite autour de la construction de 20 maisons avec vue sur mer. Six maisons seront construites dans un premier temps, puis les 14 autres sortiront de terre par la suite.

Les projets de la MHC pour nos aînés ?

L’augmentation de la pension de vieillesse a été chaleureusement accueillie par le public. Cependant, j’ai réalisé que nous pouvions aller plus loin, car il existe des retraités résidant dans des maisons nécessitant des rénovations.

C’est ainsi que nous avons lancé le programme Senior Citizen Smart Loan. Concrètement, les personnes âgées de plus de 65 ans ont la possibilité de contracter un prêt pour améliorer leur logement, par exemple en modifiant les dimensions de la porte pour permettre le passage d’une chaise roulante, ou en installant des équipements adaptés à leurs besoins, entre autres aménagements.

Le montant minimum du prêt est de Rs 50 000, tandis que le maximum est de Rs 300 000. La somme empruntée est remboursable sur une période de 10 à 15 ans, selon le choix du bénéficiaire.

Y a-t-il beaucoup de demandeurs pour ce prêt plutôt particulier ?

Il s’agit d’un projet qui suscite un vif intérêt auprès d’un grand nombre de personnes. Parallèlement, nous œuvrons à la promotion de cette facilité auprès des organisations dédiées au troisième âge à travers le pays. L’objectif est d’informer nos aînés de l’introduction de ce service, sans aucune intention de les inciter à contracter un quelconque emprunt.

Le « bank hall » verra-t-il le jour cette année ?

Comme vous le savez, le siège social de la MHC est entouré par quatre voies. Une section du bâtiment était occupée par un supermarché. Dans un souci d’amélioration de nos services, nous allons entamer le processus d’aménagement dans les prochains jours. Ce sera une initiative particulièrement intéressante. Le bank hall englobera tous les aspects liés aux renseignements, aux emprunts, et autres services accessibles.

Votre dernier mot ?

La MHC n’est pas morte. Elle sera présente dans les médias dorénavant. Il est nécessaire d’être plus présent de façon plus moderne.