Autant la population avait, à juste titre, poussé un ouf de soulagement après les dernières élections générales et le renversement de l’ancienne équipe gouvernementale, autant elle est aujourd’hui anxieuse, priant pour la concrétisation des promesses d’emploi, d’investissement et de développement économique.
La fin de l’année approche. C’est une période difficile pour une partie de la population, habituée à dépenser exagérément, notamment à crédit. Les gens causent… Ils se mettent à critiquer nos dirigeants, qu’ils connaissent mieux. Néanmoins, le Mauricien, devenu ingérable pour diverses raisons, doit aussi assumer sa part de responsabilité. Le Premier ministre ne peut tout faire. Il ne peut, à lui seul, redresser cette situation épouvantable.
Et s’il n’y arrive pas ? Est-ce que le château de cartes va s’effondrer, laissant une population qui compte peu d’entrepreneurs, mais beaucoup de protégés et d’assistés, en désarroi et à la recherche d’un nouveau leader charismatique. Qui voit-on à l’horizon ?
On pourrait espérer que cette population déçue et perdue pendant des années se réveille enfin et adopte une nouvelle ligne de conduite, où effort, discipline et respect des lois seront les maîtres-mots. On pourrait même voir, dans cette logique, l’introduction du service citoyen rémunéré, mais obligatoire, d’au moins un an pour tout Mauricien.
Cela dit, une remise en question est indispensable. Il est temps de dégraisser les mairies et la fonction publique, avec l’élimination des « carapates ». Une reprise en main de l’administration, avec l’accent mis sur les critères de performances bien établies et bien mesurées, s’avère nécessaire. Tout le pays se remettra ainsi au travail.
Cette nouvelle stratégie doit s’accompagner d’une politique d’ouverture, qui englobe une « poussée incitative » d’un maximum de Mauriciens vers l’extérieur et dans tous les domaines. Cela pourrait nécessiter de vastes territoires négociés à Madagascar, au Mozambique et dans d’autres pays africains. La diaspora mauricienne sera encouragée à se développer sur l’ensemble du globe et à aider la patrie.
Mais pour cela, il faudra apprendre à notre jeunesse à vivre comme des citoyens du monde et à travailler selon les critères internationaux. Né débrouillard, le Mauricien, qui a obtenu une éducation adéquate et qui parle deux ou trois langues, trouvera sans aucun doute le moyen de faire honneur à son pays.
La République de Maurice, elle-même, ne sera qu’une infime partie d’un vaste territoire marin, un des plus grands au monde avec de vastes réserves naturelles, exploitées judicieusement avec la participation de grandes puissances.
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