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Qatar 2022 : rien ne va plus….

J-46 avant le début de la Coupe du monde de football. Mais la FIFA World Cup Qatar 2022 ne fait pas l’unanimité et la polémique enfle de jour en jour.

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La question des droits humains fait la Une de l’actualité. On parle également de climat, de règles imposées et de corruption.

 Les appels au boycott se font de plus en plus nombreux.

Certains affichent déjà leur position et disent non au Qatar 2022.

Droits humains

Selon Amnesty International, sans les deux millions de travailleurs migrants, la Coupe du monde ne serait tout simplement pas possible au Qatar.

Ce sont des hommes et des femmes qui sont originaires pour la plupart d'Afrique et d'Asie, qui construisent les stades, les routes et le métro.

L’organisation souligne qu’après que le pays a obtenu le droit d'accueillir la Coupe du monde, l'exploitation et les abus à l'égard des travailleurs ont été monnaie courante. On parle là de travail forcé, de salaires impayés et des heures de travail excessives.

« Qatar World Cup of shame » 

Amnesty International va plus loin.

Elle affirme que les migrants originaires du Bangladesh, de l'Inde et du Népal qui travaillent à la rénovation du stade Khalifa et à l'aménagement des installations sportives connues sous le nom d « Aspire Zone » sont exploités.

L’organisme précise que des ouvriers sont soumis au travail forcé et ne peuvent pas changer d'emploi ni quitter le pays et attendent souvent des mois avant d'être payés.

Huit façons dont certains ouvriers construisant le stade Khalifa et l'Aspire Zone sont exploités selon Amnesty International :

1.    Des frais de recrutement élevés : afin d’obtenir un emploi, ces travailleurs doivent payer des frais élevés. L’organisme dit avoir parlé  à des ouvriers qui disent avoir payé des sommes allant de 500 à 4 300 dollars à des agents de recrutement dans leur pays d'origine

2.    Des conditions de vie épouvantables : ils vivent souvent dans des logements étroits, sales et peu sûrs.

3.    Mensonges sur le salaire :  les agents de recrutement font de fausses promesses quant au salaire que recevront les travailleurs et au type d'emploi proposé.

4.    Retards de salaires : parfois les salaires ne sont pas versés pendant plusieurs mois. Ainsi, les travailleurs ne peuvent pas acheter de nourriture et envoyer de l'argent à leur famille

5.    Impossible de quitter le stade ou le camp : certains employeurs ne fournissent pas ou ne renouvellent pas les permis de séjour, alors que la loi qatarie les y oblige.

6.    Impossible de quitter le pays ou de changer d'emploi : « tous les travailleurs auxquels nous avons parlé se sont vu confisquer leur passeport par leur employeur » écrit Amnesty International

7.    Menaces : si les travailleurs se plaignent de leurs conditions ou cherchent de l'aide, ils sont souvent intimidés et menacés par leurs employeurs

8.    Travail forcé : l’une des entreprises fournissant des travailleurs au stade Khalifa soumet ses employés au travail forcé. Les travailleurs qui refusent de travailler en raison de leurs conditions de travail sont menacés de se voir retirer leur salaire, ou remis à la police.

Appels au boycott 

Les appels au boycott de la Coupe du monde de football au Qatar sont de plus en plus nombreux.

En France, plusieurs villes et même des personnalités ont décidé de boycotter l’évènement.

Ainsi, selon l’Express.fr, Strasbourg, Paris, Marseille, Bordeaux, Nancy, Reims, Brest sont parmi les villes qui ont décidé de prendre à contre-pied le mondiale. Il n’y aura donc pas de « Fan Zone » ni d’écran géant.

Sur son compte Twitter, la maire de Lille, a publié ceci début octobre :

« A l'unanimité, le Conseil Municipal de #Lille a voté ce soir une déclaration désapprouvant la tenue de la Coupe du Monde de football au Qatar, qui est un non-sens au regard des droits humains, de l'environnement et du sport. Nous ne diffuserons aucun match sur écran géant ».

De son côté, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian a confié à France 3 que « Strasbourg, capitale européenne, siège de la Cour européenne des droits de l'Homme, ne peut décemment cautionner ces maltraitances ».

Quand la presse s’en mêle… 

Le Quotidien de la Réunion a clairement démontré sa position. Début septembre ce quotidien a clairement stipulé que « le Mondial ne passera pas par nous ». Dans un article publié le 13 septembre ce journal souligne que « au nom des valeurs proclamées le jour de sa naissance il y a tout juste 46 ans, de boycotter l’événement et de ne plus publier ni article ni annonce publicitaire sur la compétition ».

Les personnalités pas en reste… 

« Je ne regarderai pas un seul match de cette coupe du monde […] Mais soyons honnêtes avec nous-mêmes ! Cette coupe du monde-là n’a aucun sens ! Pire c’est une aberration ! Déjà parce que le Qatar n’est pas un pays de foot ! Aucune ferveur, aucune saveur. Une aberration écologique, avec tous ces stades climatisés… quelle folie, quelle stupidité ! Mais surtout, surtout, une horreur humaine… combien de millier de morts, pour construire ces stades, pour au final quoi, amuser la galerie 2 mois… et tout le monde s’en fout… » écrit le footballeur international, Eric Cantona dans un message sur Facebook. Un post qui a récolté plus de 7000 commentaires et plus de 50 000 partages.

L'ancien capitaine de l'Allemagne, Philipp Lahm a également critiqué l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar et a déclaré qu'il ne prévoyait pas d'assister au tournoi selon Eurosport.

Celui qui a été capitaine de l'Allemagne lorsqu'elle a remporté la Coupe du monde en 2014 et qui travaille maintenant comme directeur du tournoi de la fédération allemande pour l'Euro 2024 a ainsi déclaré ceci : « Je ne fais pas partie de la délégation et je n'ai pas envie de m'y rendre en avion en tant que supporter ».

Sur les réseaux sociaux les commentaires négatifs fusent. Des pages ont même été créés à ce sujet. Notamment « Boycott Qatar 2022 » sur Facebook. Sur Twitter l’hashtag #BoycottQatar2022 est d’actualité.

 

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