Sept mois après la date limite pour postuler à certains postes de la Fonction publique, ils sont plusieurs à attendre d'être convoqués pour l’entretien d’embauche. La Public Service Commission a un retard colossal à rattraper, avec plus de 16 000 postulants en attente pour différents postes. Pour certains, cela fait plus d’une année qu’ils attendent une réponse.
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La Public Service Commission (PSC) a du mal à recruter dans des délais raisonnables. C’est ce que révèle une analyse des données publiques disponibles sur son site Web. Pour tous les postes vacants pour lesquels les procédures de recrutement ont été lancées, 61 dossiers n’ont toujours pas été complétés à ce jour. Pas moins de 16 506 postulants (le nombre n’est pas donné pour tous les postes ; NdlR) attendent de savoir s’ils décrocheront un des 210 postes disponibles.
Sur ce total, les entretiens d’embauche n’ont démarré que pour les 24 postes de Fisheries Protection Officer et les deux postes de Librarian au ministère de l’Éducation. Nombre de postulants : 897. Pour tous les autres recrutements qui doivent encore être complétés, la PSC fait savoir sur son site Web qu’ils sont « in process ». Dans certains cas, les postulants attendent depuis plus d’un an.
Le recrutement de 11 Dental Assistants pour 1 353 postulants se fait attendre depuis le 14 mars 2018. Pas moins de 569 postulants pour le grade d’Assistant Systems Analyst attendent pour remplir six postes disponibles depuis le 26 mars 2018.
1 533 postulants pour quatre places
D’autres sont dans l’attente depuis moins d’un an, mais tout de même depuis de longs mois. C’est le cas pour le grade d’Educational Social Worker, pour lequel 888 postulants attendent pour cinq postes depuis le 30 juillet 2018.
Autre exemple : les quatre postes de Ticket/Sales Officer du ministère de l’Agro-industrie pour lesquels 1 533 personnes ont postulé, le recrutement n’a pas été fait depuis le 9 juillet 2018.
Sous le couvert de l’anonymat, un postulant fait part de sa frustration au Défi Plus. « J’ai moi-même contacté la PSC en janvier 2019. On m’a fait savoir que pour un poste, il faut attendre trois mois maximum avant qu’on ne vous envoie votre lettre d’entretien. »
Une information contredite par les données fournies par la PSC elle-même sur son site Web. Trente postulants ont été retenus pour le poste de Librarian alors que cela fait sept mois que la date limite pour postuler est passée. « Pour les postes de médecin spécialiste et psychologue, qui manquent dans le domaine de la santé, comment est-ce possible que la PSC ne soit pas en mesure d’accorder un entretien après six mois d’attente ? »
Nous avons, sans succès, tenté de joindre la PSC pour une explication. Toutefois, d’anciens hauts fonctionnaires livrent leur interprétation de la situation. Un ex-Chef de la Fonction publique à la retraite explique : « La norme, à l’époque, était d’avoir l’interview après trois mois. Cette sorte d’attente n’est pas normale, même pour la PSC. » Cette source propose que le président, ainsi que ses deux assistants, président chacun un comité en permanence pour s’attaquer à ce retard.
Un second haut fonctionnaire à la retraite a une explication simple à ce problème : « Si je vous place dans un hôpital demain pour exercer comme médecin, vous pourriez le faire ? C’est la même chose. On prend n’importe qui pour siéger à cette commission. Voilà le résultat… »
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