PTr : des come-back «mal vus» au no 3

Ils sont plusieurs à se rapprocher du square Guy-Rozemont depuis quelques mois.

Parmi, d’anciens membres ou d’anciens candidats qui s’étaient éloignés du PTr depuis la cuisante défaite aux législatives de décembre 2014.

Des come-back qui sont mal vus par ceux qui ont toujours soutenu leur leader Navin Ramgoolam, pris avec ses démêlés avec la justice.

Au PTr, l’on se contente d’interpréter ces retours par le fait que les travaillistes ont repris du poil de la bête. Sur Facebook, les commentaires sont à peine voilés. L’on s’insurge contre le retour de certains qui, dans un passé récent, ont déserté le navire rouge pour se rapprocher de l’équipe au pouvoir.

Interrogé sur ces publications sur Facebook, Akil Bissessur nous explique qu’il y a 15 mois, les gens étaient effrayés de s’associer au PTr, mais aujourd’hui l’on se bat pour rejoindre les travaillistes. Ce qui démontre, selon lui, « l’immense hausse » dans la popularité du parti au fil des 15 derniers mois.

Au no 3 [Port-Louis-Maritime-Port-Louis-Est)], la tension est palpable. L’ancien ministre travailliste Asraf Dulull commence à se positionner. Des membres du Constituency Labour Party (CLP) dénoncent ces agissements et une « tentative d’évincer » le député et chef de file PTr à l'Assemblée nationale Shakeel Mohamed lors des activités qu’il organise, de concert avec l’ex-élu municipal Eshan Juman.

Les cartes d’invitation portent l’emblème du PTr, et dans le clan qui soutient Shakeel Mohamed l’on parle d’« agenda caché de certains ».

Le leader PTr Navin Ramgoolam a été informé de la situation et il n’apprécie pas le manque de cohésion au no 3, selon nos recoupements.

Alors qu’au square Guy-Rozemont, l’on reste ferme : que ceux qui veulent rejoindre le parti le fassent avec respect envers ceux qui n’ont jamais abandonné le camp rouge.

Il est clair que la guerre des investitures est ouverte, même à trois ans des prochaines législatives.

Ruzayna Beegun