Depuis l’arrestation de l’activiste Bruneau Laurette, soupçonné de trafic de drogue et de possession illégale d’armes à feu, un nom est cité avec insistance dans le milieu des enquêteurs. Il s’agit de Joany B. Raymond, un habitant de Bambous âgé de 42 ans. L’homme a été convoqué par la Major Crime Investigation Team (MCIT), aux Casernes centrales, ce mardi 8 novembre.
C’est dans une BMW noire - qui aurait appartenu à Joany B. Raymond, portant une plaque d’immatriculation personnalisée (avec ses initiales JR12) - que Bruneau Laurette a été arrêté le vendredi 4 novembre à Petit-Verger. Les éléments de la Police Head Quarters Special Striking Team (PHQ SST), menés par l’assistant-surintendant de police (ASP) Ashik Jagai, ont découvert 46 kg de haschisch et 700 g de drogue synthétique, d’une valeur marchande de Rs 230 millions, dans le coffre de cette berline allemande.
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Ce mardi, Joany B. Raymond devrait fournir plus de précisions lors son interrogatoire par les hommes du surintendant de police Hayman Dass Goorah. Contacté par Le Défi Media Group, il dira qu’il n’est en aucun cas lié au trafic de drogue. « Mo pa enn trafikan, mo enn biznesman », dira cet habitant de Bambous avec force. Il soutient être un homme issu d’un milieu modeste qui a réussi en affaires. « Je suis dans la vente et la location de voitures et je m’y connais. Je gère trois agences. C’est ainsi que je gagne ma vie », explique Joany B. Raymond.
De leur côté, les enquêteurs entendent bien faire la lumière sur la connexion Laurette-Raymond.Concernant les différents volets de cette enquête après la saisie de drogue dans la voiture de Bruneau Laurette et des armes à feu à son domicile à St-Pierre, les enquêteurs de la MCIT auront du pain sur la planche ce mardi. Si une partie de l’effectif sera prise avec l’interrogatoire de Joany B. Raymond, une autre équipe de la MCIT se chargera, elle, de l’audition des éléments de la PHQ SST ayant participé à la descente policière, et de leur supérieur, l’ASP Jagai.
Samedi, lors de sa comparution devant la Bail & Remand Court, Bruneau Laurette a déploré la manière d’agir de cette unité à son égard lors de la descente à Petit-Verger, Saint-Pierre. Il accuse les limiers d’avoir « placé » cette drogue pour pouvoir l’arrêter. De graves accusations auxquelles le haut gradé devra répondre.
Les limiers de la MCIT veulent savoir, dans les moindres détails, comment s’est déroulée l’opération, surtout quand Bruneau Laurette a été appelé à ouvrir le coffre de la BMW. L’activiste avait souligné en Cour que le coffre de sa voiture n’était pas verrouillé au moment où il lui a été demandé de l’ouvrir. Selon lui, une policière lui avait remis les clés de la voiture.
Joany B. Raymond : « Mo pa ti pou donn Bruneau sa loto-la si li ti dan ladrog »
La BMW noire de Bruneau Laurette, selon la PHQ SST, établirait le lien entre l’activiste, arrêté vendredi en compagnie de son fils Ryan, et le présumé dealer Joany B. Raymond.
Le businessman concède : « La voiture est bien enregistrée à mon nom. » Il dit avoir été surpris d’apprendre que 46 kilos de drogue avaient été retrouvés dans cette BMW. « Je ne sais rien sur cette drogue. Je ne sais pas pourquoi on dit que je suis un trafiquant. Zame mo pa ti pou donn Bruneau Laurette roul sa loto-la si li ti dan ladrog. Sa ti pou gat repitasion mo konpani », dira Joany B. Raymond.
Comment expliquer que la voiture en question porte toujours ses initiales (JR12) ? Joany B. Raymond répondra : « Monn gagn boukou diskision avek Bruneau pou fer lanrezistreman loto-la. »
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