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Projet Safe City : l’ancien réseau de caméras de surveillance supplanté

À la différence de celles du projet Safe City (photo), les anciennes caméras CCTV ne disposent pas d’un système adéquat de sauvegarde des données.

Jugé obsolète, le réseau CCTV de 2009 sera éclipsé par les caméras intelligentes Safe City, projet qui doit être achevé d’ici juillet. Exception : les caméras du centre-ville de Port-Louis. 

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La mise en opération du projet national Safe City, qui vise à assurer la protection de la population, a atteint 80 %. Son implémentation totale se fera, selon des proches du dossier, au plus tard vers fin juin ou début juillet. Entre-temps, des sources avancent, sous le couvert de l’anonymat, que les caméras Closed Circuit Television System (CCTV) implantées dans les régions telles que Grand-Baie, Port-Louis, Flic-en-Flac et Quatre-Bornes afin de lutter contre la criminalité seront remplacées par les appareils intelligents. Les raisons ayant poussées à l’élimination du serveur : le système, devenu obsolète au fil du temps, est dépourvu d’un logiciel adéquat de sauvegarde des données.  Les caméras situées à Port-Louis ne seront toutefois pas échangées. Au contraire, les images capturées par les appareils seront utilisées en renfort, pour s’ajouter à celles des caméras Safe City. 

« Full Definition Cameras »

Contacté, un ancien ministre du Parti travailliste a été fait comprendre que les « Full Definition Cameras » ont été installées sous le précédent régime gouvernemental par la force policière sous les recommandations du bureau du Premier ministre. Les installations ont été effectuées en 2009, selon notre interlocuteur. 

33 appareils ont été installés à Flic-en-Flac, 20 à Quatre-Bornes, 85 à Port-Louis et 42 à Grand-Baie. Depuis 2009, précise un document que détient « Le Défi Quotidien », 461 caméras CCTV ont été installées (dans les régions mentionnées) afin d’assurer la sécurité de la population. Les appareils opéraient en mode 24/7. Environ 297 infractions ont pu être détectées grâce à l’utilisation de ces caméras.

Le Deputy Commissioner  of Deputy (DCP) Krishna Jhugroo confirme la substitution de l’ancien réseau, ainsi que des caméras existantes, par celui du projet Safe City. Notre interlocuteur souligne toutefois que les caméras situées dans la capitale ne seront pas remplacées. 

« La mise sur pied du projet Safe City se passe correctement. Il y a un Monitoring Committee qui est institué chaque quinzaine afin d’analyser et évaluer le déroulement des travaux en cours. Les travaux ont d’ailleurs atteint les 80 % », déclare le DCP. Ce dernier précise une fois de plus que « le projet n’a pas encore été ‘commissioned’ ». L’exercice se fera, poursuit le haut gradé de la police, vers le mois de juin ou juillet. 

Des tests, souligne le DCP Krishna Jhugroo, sont toutefois en cours sur les caméras intelligentes en service réparties à travers le pays. Des serveurs, situés dans le ‘Data Centre’, au cœur même du projet Safe City, disposent actuellement d’assez d’espace mémoire pour stocker des images pendant plus de 30 jours.

Car, une fois le projet opérationnel à 100 %, «les images seront stockées pendant au moins 30 jours dans nos serveurs ». Pas nécessairement au-delà. Mais « s’il y a de l’espace dans les serveurs, les données seront évidemment stockées pendant quelques jours additionnels », termine notre interlocuteur.

« Aucun problème financier »

Sollicitée, par le biais d’un courriel, pour des éclaircissements quant aux rumeurs que les caméras Safe City seraient hors service pour cause d’insuffisance de fonds nécessaire à l’achèvement du projet, la cellule de communication de la police, a fait la déclaration suivante : « Nous regrettons de ne pas pouvoir agréer à votre demande, vu qu’il y a une enquête judiciaire en cour », a fait comprendre l’inspecteur Shiva Coothen, le responsable de la cellule. Mais le DCP Krishna Jhugroo dément toute spéculation : « C’est totalement faux. La force policière, qui finance la totalité du projet, dispose du montant voulu », fait-il comprendre.

Le projet Safe City est, pour rappel, en « lease agreement » avec Mauritius Telecom pour le service et la maintenance, accord qui s’échelonne sur une durée de 20 ans. Le montant total du projet avoisine les Rs 16 milliards. C’est la force policière qui s’acquittera des frais annuels qui s’élèvent à Rs 600 millions, une fois le projet entièrement réalisé pour non seulement les caméras intelligentes, au nombre de 4 000, mais également les radios intelligentes, la maintenance et le « service centre » et les interventions.

 

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