La mise en opération de quelque 300 caméras de contrôle de vitesse (ITS) du projet Safe City est suspendue à des amendements à la Road Traffic Act et la mise sur pied d’un paramètre légal. Répartis sur environ 78 sites, ces appareils intelligents et ultraperformants ont la capacité de capturer des images distinctes sur une distance maximale de 300 mètres de jour comme de nuit. Le Deputy Commissioner of Police (DCP) Krishna Jhugroo, qui chapeaute le projet, confirme que leur mise en opération repose sur des amendements à la loi.
Les Intelligent Traffic Surveillance (ITS) Cameras du projet Safe City ne pourront être opérationnelles car elles ne possèdent « pas de Certificate of Calibration » et « le ministère responsable du projet n’a pas encore approuvé leur utilisation ». Ce qui, en d’autres mots, signifie qu’une Cour de justice pourrait ne pas reconnaître les images capturées en l’absence de paramètres légaux. « La mise en opération de ces 300 caméras ITS du projet Safe City implique non seulement des critères légaux mais administratifs, visant à reconnaître légalement les images qui seront capturées en cas d’infraction au code de la route. Les autorités doivent définir les paramètres et le gouvernement doit amender la Road Trafic Act pour l’utilisation de ces caméras », précise une source proche du dossier Safe City.
Le DCP Krishna Jhugroo souligne qu’il ne sait pas quand ces caméras seront opérationnelles.
« Tout est du ressort du gouvernement », dit le haut gradé. C’est au GM, ajoute-t-il, d’apporter les amendements nécessaires à la Road Traffic Act afin de permettre l’utilisation de ces appareils intelligents. Le DCP Krishna Jhugroo demande toutefois aux usagers de la route de « ne pas avoir peur des caméras ITS ». « Elles visent à détecter les excès de vitesse et sont destinées à ceux qui enfreignent le code de la route. Si un usager de la route respecte le code, il n’a pas besoin d’avoir peur », déclare-t-il.
Le DCP Mukhtar Din Taujoo, patron de la Traffic Branch de la force policière, explique que « l’excès de vitesse sur nos routes est un mal qui ronge la société ».
« C’est d’où le fait que nous nous assurons à ce que les routes ne soient plus transformées en pistes de rallyes pouvant causer des pertes de vies humaines. L’idée, à travers le projet d’installation de caméras de vitesses du projet Safe City, est d’améliorer la sécurité routière », ajoute le haut gradé de la police.
Pour rappel, le projet Safe City comprend l’installation d’environ 4 000 caméras intelligentes (IVS et ITS) sur près de 2 400 sites à travers le pays, y compris les plages publiques. Le calibrage des appareils et autre raccordement au réseau du Central Electricity Board (CEB) sont dans leur phase finale. Quant aux ITS Cameras, elles sont installées sur 78 sites pour traquer les excès de vitesse et autres infractions au code de la route (utilisation du portable et fumer au volant ou le non-port de la ceinture de sécurité…).
Speed Cameras obsolètes ?
Si certains sites comptent deux radars placés dans des directions opposées, d’autres sont dotés de huit caméras. Le ciblage des régions a pris en considération la fréquence des accidents de la route. Selon des renseignements, les quelque 63 Speed Cameras (NdlR :caméras jaunes) pourraient être supplantées par les appareils ITS du projet Safe City. La raison : elles sont devenues « obsolètes au fil des années ».
L’ex-ministre Nando Bodha avait révélé que les Speed Cameras comportaient plusieurs défaillances, notamment au niveau du calibrage ou du positionnement. 50 % des flashes, avait-il précisé à l’Assemblée nationale, n’aboutissaient pas à des contraventions.
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