Le procès que Pravind Jugnauth, actuel ministre des Finances, intente à l’État dans lequel il réclame des dommages de Rs 100 millions a été appelé devant la Master and Registrar de la Cour suprême Shameem Hamuth-Laulloo mardi 13 septembre.
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Pravind Jugnauth, en mission officielle en Inde en ce moment, était représenté en Cour suprême par son avocat Me Ravind Chetty.
L’affaire a été renvoyée au 13 octobre afin que Pravind Jugnauth puisse répondre à certaines questions soulevées par les représentants légaux de l’État dans cette affaire.
Pravind Jugnauth a logé ce procès en réclamation de dommages après son arrestation dans l’affaire MITD, soit en 2012. À l’époque, il était député MSM de l’Opposition.
Dans sa plainte dirigée contre l’État et l’assistant commissaire de police (ACP) Pregassen Vuddamalay, ancien responsable du Central CID, Pravind Jugnauth dit avoir été « embarqué de manière arbitraire » par des policiers à sa résidence de Vacoas le 26 décembre 2012.
Dans sa plainte rédigée par l’avoué Saya Ragavoodoo, Pravind Jugnauth relate notamment que le 21 décembre 2012, Yatin Varma, alors Attorney General, et Sheila Bappoo, alors ministre de la Sécurité sociale, ont logé une plainte contre lui à la police de Beau-Bassin pour sédition. Plainte logée au nom de l’État et qui fait suite à une conférence de presse, tenue par Pravind Jugnauth, leader du MSM.
Lors de cette conférence de presse, Pravind Jugnauth avait abordé des allégations contre un enseignant du Mauritius Institute of Training and Development (MITD).
Paul Bérenger
Pravind Jugnauth raconte, dans sa plainte, qu’il a reçu, vers 14 heures le 26 décembre 2012, la visite de deux membres du Central CID à sa résidence à Vacoas. Il dit avoir été embarqué dans une voiture et conduit devant l’ACP Pregassen Vuddamalay.
L’ACP Pregassen Vuddamalay, dit-il, l’avait informé qu’il serait interrogé sur des propos qu’il a tenus en conférence de presse au Sun Trust, à Port Louis, à 11 heures ce jour-là.
Pravind Jugnauth dit avoir protesté contre la manière dont se déroulait l’enquête et évoque un traitement discriminatoire dans l’affaire. Il avance que Paul Bérenger, leader du MMM, avait tenu le même jour, devant les casernes centrales, des propos similaires à ceux qu’il a tenus à l’égard du gouvernement d’alors, mais qu’il n’avait pas été inquiété par la police.
Pravind Jugnauth soutient que lorsqu’il a été arrêté par la police à sa résidence, sa femme et ses enfants ont assisté à la scène.
Non-lieu
Pravind Jugnauth s’est appuyé sur la décision du Directeur des poursuites publiques (DPP), qui a décidé d’un non-lieu dans la plainte logée à la police contre lui. Décision intervenue le 28 juillet 2014.
Il ajoute que son arrestation a été « très médiatisée et calculée de sorte à mettre un terme à sa carrière politique ». Il estime que son droit constitutionnel à la liberté a été bafoué.
Raison pour laquelle Pravind Jugnauth réclame des dommages en guise de réparation. Il a retenu les services de Mes Ravind Chetty, Senior Counsel, et Raouf Gulbul.
Nilen Kattany
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