Tout comme le héros de James Redfield dans le roman Le secret de Shambhala, Praiyass Jugnarain est parti en quête d’un lieu magique. Le Mauricien de 45 ans a fait flotter le quadricolore au camp de base de l’Everest, soit à 5 364 mètres d’altitude. C’était le 7 novembre. « Je me suis imprégné de la connexion divine et de la sérénité de ce lieu », dit cet habitant de Goodlands.
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Le 29 octobre dernier, il a mis le cap sur Katmandou, au Népal. Son aventure a commencé le 1er novembre quand il s’est rendu à Lukla. Cet endroit est réputé pour un aéroport situé à 2 860 mètres d’altitude, avec une piste étroite. Il s’agit l’un des aéroports les plus dangereux au monde. De Lukla, il effectue quatre heures de marche pour aller à Phakding. Il est accompagné d’un guide. Praiyass Jugnarain continue vers Namche Bazar, situé à 3 440 mètres d’altitude. Il y passe la nuit afin de s’acclimater. Le cinquième jour, il se rend à Tengboche. S’y trouve un populaire monastère bouddhiste. La randonnée se poursuit en direction de Dingboche, à 4 260 mètres d’altitude. Le septième jour, il est arrivé à Lobuche. La température se situe entre -5 et -10 degrés Celsius. Outre le froid, le manque d’oxygène se fait sentir. « Nous avons fait l’un des plus beaux treks au monde dans des conditions difficiles », fait-il ressortir. Le huitième jour, il traverse Gorakshep pour se poser au camp de base de l’Everest. Le camp de base se trouve à 5 364 mètres d’altitude, au pied du glacier du Khumbu.
Le mont Everest culmine à 8 848,86 mètres d’altitude. C’est le plus haut sommet du monde. « Ceux souhaitant monter l’Everest commencent leur trek au camp de base. Cette aventure coûte, c’est-à-dire, au moins 60 000 euros. Elle peut durer deux mois », dit cet enseignant de Computer Science dans un collège d’État pour filles à Port-Louis. Son trekking lui a coûté environ Rs 200 000.
Cette aventure a nécessité deux ans de préparation sur le plan moral, physique et financier. « Deux ans de cela, j’ai rencontré un ami lors d’un trail. Il m’a présenté à une connaissance. Cette personne s’est déjà rendue sur le camp de base de l’Everest. Il m’a parlé de son aventure », se souvient Praiyass Jugnarain. Quand il est rentré à la maison, il n’a pas cessé d’y penser. Et il a fait des recherches. Son entraînement comprenait l’escalade des montagnes de Maurice, se rendre au travail à bicyclette et la pratique du karaté.
Avec la Covid-19, il lui a fallu prendre en considération différents facteurs, comme la quarantaine à Maurice et au Népal, l’ouverture des frontières, les tests PCR et la carte de vaccination internationale. « À un mois de mon départ, l’univers a réuni tous les éléments pour me permettre d’entamer cette aventure », dit Praiyass Jugnarain. Il a aussi bénéficié du soutien de son épouse et de ses deux enfants.
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