Poursuivis pour pots-de-vin: un officier de la NTA et trois taximen reconnus coupables

Ils se retrouvent dans de beaux draps à cause de Rs 600. Un officier de la National Transport Authority était poursuivi pour avoir accepté des pots-de-vin de trois chauffeurs de taxi. Les quatre ont été jugés coupables de corruption. Le 15 janvier 2016, leurs avocats devront soumettre leur plaidoirie, avant l’énoncé de la sentence. Magadeven Cunapudy, un « Vehicule Examiner » à la National Transport Authority (NTA) âgé de 53 ans, faisait l’objet devant la cour intermédiaire d’une accusation de « public official using his office for a gratification for another person ». Les trois chauffeurs de taxi, Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz (41 ans), Lallchand Saleegram (58 ans) et Shraddhanand Saleegram (50 ans), répondait chacun d’une accusation de « bribery of public official ». Les quatre accusés étaient poursuivis par l’Independent Commission against Corruption (Icac) dans une affaire de corruption. Magadeven Cunapudy est accusé d’avoir accepté  un pot-de-vin de Rs 600 pour signer le « Vehicle Examination Report » en faveur des trois chauffeurs de taxi, selon l’acte d’accusation. Il leur était reproché de l’avoir soudoyé pour ne pas faire des examens prévus par la loi sur leurs véhicules.

Pots-de-vin

Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz est accusé d’avoir remis Rs 100 à l’officier de la NTA pour que celui-ci signe un rapport pour la voiture de sa mère sans procéder à l’inspection d’usage. Il était reproché aux frères Lallchand et Shraddhanand Saleegram  d’avoir donné respectivement un pot-de-vin de Rs 200 et Rs 300 à l’officier de la NTA pour que celui-ci leur remette un rapport favorable pour leurs taxis. Les quatre accusés ont plaidé non coupables. Les taximen ont retenu les services de Me Zareena Tawheen Choomka. L’employé de la NTA était défendu par Me Raouf Gulbul. La commission anticorruption était représentée par Me Homanaden Ponen. Lorsque l’Icac a eu vent de cette affaire, des officiers de la commission avaient été déployés sur les lieux. Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz et Lallchand Saleegram ont été pris en flagrant délit de corruption. Quant à Magadeven Cunapudy, il a été identifié par ses collègues grâce à son écriture. La somme de Rs 800 avait aussi été retrouvée dans le casier de l’officier de la NTA. Il a été formellement identifié par Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz et Lallchand Saleegram comme étant celui à qui ils avaient remis de l’argent.

Aveux

Au cours du procès, Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz, Lallchand Saleegram et Shraddhanand Saleegram avaient contesté la teneur de leurs dépositions dans lesquelles ils ont avoué le délit. Ils ont affirmé avoir suivi toutes les procédures et s’être rendus à l’Examination Centre de la NTA pour l’inspection de leurs voitures. Ils avaient demandé que leurs dépositions ne soient pas produites devant la Cour. Celle-ci n’a pas accédé à leur requête. Leurs dépositions ont été admises. Magadeven Cunapudy, l’officier de la NTA, a nié connaître les trois chauffeurs de taxi. Il n’a toutefois pu expliquer comment Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz était en possession de son numéro de téléphone et l’aurait présenté à Lallchand Saleegram. Il a aussi réfuté avoir pris de l’argent de Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz. Dans son jugement, la vice-présidente de la cour intermédiaire Niroshini Ramsoondar soutient avoir pris en considération le témoignage du chef inspecteur Cheung Yen, de l’Icac. Celui-ci était présent sur les lieux et a pris les accusés en flagrant délit de corruption. Il a remarqué que la voiture de la mère de Preetambar Rajcoomarsing Aucharaz n’avait pas été examinée bien qu’un « Certificate of Fitness » lui ait été émis pour son véhicule. En outre, la cour intermédiaire constate, selon les preuves recueillies, que l’officier de la NTA avait émis des « Certificates of Fitness » pour des véhicules qui n’étaient même pas présentes au NTA Examination Centre pour inspection.