Elle était accusée d’avoir dissimulé un cadavre en 2008. Neuf ans plus tard, Premowtee Sooknauth a été blanchie par la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing, siégeant à la Cour intermédiaire, faute de preuves.
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Premowtee Sooknauth était poursuivie, devant la cour intermédiaire, sous une accusation de « concealing corpse » en vertu de l’article 273 du Code pénal.
La trentenaire était accusée d’avoir dissimulé le cadavre de Jayraj Jeea. Ce dernier avait été tué par Shyam Sooknauth, l’époux de la prévenue, le 1er février 2008, à Lallmatie. La jeune femme avait plaidé non coupable.
Quant à Shyam Sooknauth, il avait été poursuivi aux assises dans le sillage de ce meurtre et avait écopé de 30 ans de prison, le 19 juillet 2013. Un verdict prononcé par le juge Benjamin Marie-Joseph.
Le drame s’était produit au terme d’une beuverie. Shyam Sooknauth soupçonnait Jayraj Jeea d’entretenir une liaison avec sa femme.
Dans sa version des faits à la police, Shyam Sooknauth avait indiqué que Jayraj Jeea et lui avaient consommé des boissons alcooliques dans un bar de la localité, le 1er février 2008. Il est rentré chez lui et son ami l’a rejoint quelques minutes plus tard avec une bouteille de rhum.
Puits d’absorption
Mais Shyam Sooknauth avait autre chose en tête. Il en a profité pour saouler Jayraj Jeea. Peu de temps après, Shyam Sooknauth est revenu voir son ami, l’a réveillé et lui a asséné un coup de sabre au cou. L’homme n’y survivra pas. Le meurtrier a ensuite enveloppé le corps de Jayraj Jeea dans une couverture avant de l’enterrer dans un puits d’absorption à côté de sa maison.
Au cours du procès, l’avocat de Premowtee Sooknauth avait objecté que les dépositions de sa cliente soient produites. Il avait indiqué que le policier, qui enregistrait les dépositions de sa cliente, ne l’avait pas informé de la nature de l’accusation dont elle allait faire l’objet. Le policier s’est défendu en disant qu’il l’a informée verbalement sans, toutefois, en faire mention dans la déposition.
Ainsi, les dépositions datant du 4 février 2008, 7 février 2008 et 26 juin 2008 avaient été jugées irrecevables par la cour. Et cela, après qu’une faille dans l’enregistrement de ces dépositions avait été relevée.
Par ailleurs, dans son jugement, la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing souligne que la poursuite n’a pu établir les éléments de l’accusation contre Premowtee Sooknauth. Elle l’a donc acquittée, faute de preuves.
Après le jugement, Le Défi Quotidien a sollicité une réaction de Premowtee Sooknauth. Celle-ci n’a pas souhaité s’exprimer. Son père s’est empressé de dire que sa fille ne pipera mot car elle a beaucoup souffert dans cette affaire.
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