Pour sauver l’industrie sucrière : le gouvernement appelle la Banque mondiale à la rescousse

Un rapport vient d’être commandité par le gouvernement sur la survie de la canne à sucre. Ce secteur passe actuellement par des moments difficiles.

La culture de la canne à sucre est actuellement dans la mélasse. Le ministère de l’Agro-industrie vient d’appeler la Banque mondiale à la rescousse. Du fait que le prix est inférieur qu’auparavant sur le marché mondial, il faut venir avec des solutions à long terme, souligne le ministre  Mahen Seeruttun. « On a demandé à la Banque mondiale de faire un rapport sur l’avenir de la canne à sucre sur le long terme à Maurice. Cela va débuter incessamment », a expliqué le ministre.

Baisse dans la production

La production de la canne à sucre a diminué de 15%,  passant de 3 713 331 tonnes, en 2017,  à 3 154 516 tonnes en 2018. Le rendement moyen a baissé de 11%, passant de 74,31 tonnes par hectare, en 2017, à 66,16 en 2018. Les superficies récoltées sont passées de 49 974 hectares, en 2017, à 47 678 hectares en 2018. La production de sucre a diminué de 9%, passant de
355 213 tonnes, en 2017, à 323 406 tonnes en 2018. Par contre,  le taux d’extraction a augmenté de 7,2 %, passant de 9,57 %, en 2017, pour atteindre 10,26 % en 2018.

Produire plus d’énergie avec de la bagasse

Il y a aussi le fait que le gouvernement compte sur ce secteur pour produire 35% de l’énergie électrique avec de la bagasse d’ici 2025. Mais pour atteindre cet objectif, il est important de produire suffisamment de canne à sucre. « On doit produire autour de 4 millions de tonnes de canne », affirme un proche du dossier.

Dans le Budget 2017/18, le ministre des Finances a prévu une dotation de Rs 50 millions pour la récupération de quelque 500 hectares de terre sous le Cane Replantation Scheme. Ce programme est placé sous la responsabilité de la Mauritius Cane Industry Authority. Sous ce mécanisme, une assistance pour la préparation des terres et la replantation des champs est accordée aux planteurs qui sont en train d’abandonner leurs champs à la fin du cycle de culture.