Zeenat pensait faire le bon choix en épousant celui qu’elle croyait être l’homme de sa vie et qui lui a donné trois enfants. Pourtant, les parents de la jeune femme s’opposaient à cette relation. Obstinée, elle a foncé tête baissée. Le retour à la réalité a été brutal…
«Quand je ferme les portes de la maison à clé, il les enfonce pour entrer », raconte Zeenat (prénom modifié), une habitante de Notre-Dame qui affirme être victime de violence conjugale. Cette femme, âgée de 35 ans, dit craindre pour sa sécurité et celle de ses deux filles qui vivent avec elle. « Leur père est violent et use de la force pour pénétrer dans la maison. Dès qu’il franchit le seuil, ils nous roue de coups. »
Cette violence, Zeenat dit en être victime depuis 20 ans. « La jalousie maladive de mon époux, qui a sept ans de plus que moi, le rend agressif. Ce n’est que quelques mois après notre mariage religieux que j’ai découvert son côté obscur. Mes parents étaient contre cette union ; ils ne voyaient en cet homme un conjoint convenable. J’ai fait fi de leurs conseils. J’ai ainsi fermé une porte de sortie, une porte de secours. Je ne pouvais plus leur parler de mon calvaire. »
Après la naissance de leur fille, l’époux de Zeenat a refusé de la reconnaître. La trentenaire est rentrée chez ses parents. Elle était obligée de leur dire la douloureuse vérité. « Trois ans après, j’ai reçu un coup de fil d’un policier. Mon mari était derrière les barreaux; il était devenu un drogué. Il a fait appel à moi pour que je paie sa caution. J’ai eu pitié de lui. J’ai rassemblé toutes mes économies pour qu’il obtienne la libérté conditionnelle. Il m’a demandé de revenir auprès de lui, avec notre enfant qu’il a finalement reconnue. »
« Il se drogue devant mes filles »
Le couple a eu deux autres filles. Mais le comportement violent du conjoint n’a, lui, pas changé. « Mes filles, aujourd’hui âgées de 13, 15 et 18 ans, sont aussi maltraitées. À force de subir les coups, l’aînée a quitté la maison. Mes deux autres filles sont affectées par la violence de leur père. J’ai averti la police qu’il se droguait devant elles. La première fois, le policier m’a dit qu’il n’y avait pas de véhicule disponible. La deuxième fois, il m’a suggéré de prendre une photo et de la leur transmettre. » La trentenaire a demandé à la justice de la protéger. Le 22 mai 2014, le tribunal de Pamplemousses a ordonné au mari de se tenir loin de sa famille. « Hélas, il fait fi de cet ordre. Il force portes et fenêtre pour entrer », confie Zeenat qui souhaiterait faire remplacer toutes ses ouvertures et placer des grilles de sécurité. « Ces travaux sont coûteux. Je n’ai pas les moyens financiers pour les mener. Je ne travaille plus en raison de soucis de santé. Je vis grâce aux allocations sociales. » Raison pour laquelle Zeenat sollicite le soutien des membres du public. « Je ne demande pas d’aide financière. Seulement qu’on m’aide à fixer des grilles antivol à la maison. Mes filles et moi voulons vivre dans une maison protégée. » Ceux ou celles qui veulent lui venir en aide peuvent la contacter sur le 5923 32 31.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !