Post-PRB: Bhoopa Brizmohun entame une grève de la faim

La secrétaire de la Government General Services Union est bien décidée à aller jusqu’au bout de son action pour protester contre le dernier rapport du Pay Research Bureau. Elle exige que le gouvernement entame le dialogue avec les syndicats. La secrétaire de la Government General Services Union (GGSU) s’en va-t-en guerre. C’est devant le bâtiment Emmanuel Anquetil, Port-Louis, que Bhoopa Brizmohun entame, depuis le lundi 11 avril, une grève de la faim illimitée pour dénoncer ce qu’elle estime être « une injustice » contre les Management Support Officers. Le rapport du Pay Research Bureau, publié le vendredi 1er avril, est à l’origine de ce mouvement de grève. La gréviste soutient qu’elle est « déterminée à aller jusqu’au bout ». Présent à l’Emmanuel Anquetil Building, Rashid Imrith, président de la GGSU, n’a pas manqué de dénoncer les « manquements » notés dans le dernier rapport du PRB. Il avance que « cette grève de la faim se poursuivra aussi longtemps que le gouvernement n’ouvre pas le dialogue avec le syndicat ». Rashid Imrith réclame « une démocratisation des conditions de service » dans la Fonction publique, notamment le droit des petits fonctionnaires à des voitures hors taxes. Il souhaite que « le gouvernement prenne une décision politique pour donner la chance aux fonctionnaires d’avoir au moins une promotion durant leur carrière ». Le président de la GGSU estime, par ailleurs, que le ministre de la Fonction publique a induit les fonctionnaires en erreur quand il a dit que « l’écart entre les gros et petits salaires a été ramené à 1 : 7 ». Chiffres à l’appui, le dirigeant syndical a comparé les salaires mensuels d’un Secrétaire permanent (PS) et d’un laboureur. Le premier fonctionnaire perçoit, dit-il, Rs 122 000 mensuellement. « Or, selon le ratio, le laboureur aurait dû toucher un salaire de départ de Rs 17 375. Mais, comble de l’ironie, ce n’est qu’après 37 ans de service qu’il pourra obtenir ce salaire », dit Rashid Imrith. Il dénonce le fait que l’increment annuel des laboureurs est passé de Rs 225 à Rs 205, ce qui représente « une baisse de 2,5 % en lieu et place d’une hausse de 2,5 % ». Le syndicaliste s’est aussi appesanti sur la « baisse au niveau des salaires moyens ». Au lieu d’avoir une augmentation de Rs 600, les fonctionnaires de cette catégorie n’ont reçu que Rs 475. Ce qui représente une baisse de 2,36 %, ajoute-t-il. Rashid Imrith soutient que le ministère de la Fonction publique « n’a entamé aucun dialogue » avec les syndicats sur l’introduction d’un Medical Scheme pour les fonctionnaires et la publication du rapport du PRB après chaque cinq ans au lieu de trois ans. Il a aussi dénoncé le fait que « les Management Support Officers n’ont aucune perspective de carrière ».