Post-Batsirai : la somme de Rs 50 millions distribuée à plus de 5 600 planteurs

Le gouvernement a décaissé environ Rs 50 millions en faveur des planteurs. Les récoltes de ces derniers ont été endommagées par le passage de Batsirai du 31 janvier au 3 février dernier. Ce cyclone, avec des rafales de plus de 120 km/h, a laissé des séquelles sur la culture vivrière. Plusieurs planteurs avaient déploré le fait qu’ils avaient perdu leur récolte, d’où l’assistance financière proposée par le gouvernement. Ils pouvaient prétendre à une somme de Rs 6 000 par arpent, jusqu’à un maximum de 5 arpents.

À l’issue d’un exercice d’enregistrement effectué du 7 au 18 février, 5 617 planteurs ont fait état d’une perte partielle ou complète de leur récolte. Au niveau du ministère de l’Agro-industrie, on indique que des vérifications sont en cours. À l’heure actuelle, plus de 90 % des demandes ont été déjà examinées et validées. Ce qui représente une somme d’un peu plus de Rs 50 millions pour environ 8 000 arpents impactés. Cette assistance, fait-on comprendre, sera aussi étendue aux planteurs impactés par le cyclone Emnati.

La cérémonie symbolique de remise de chèques a eu lieu le samedi 5 mars au Multipurpose Complex de Plaines-des-Papayes en présence de Maneesh Gobin. Le ministre de l'Agro-industrie a précisé qu’il s’agissait d’une assistance financière pour permettre aux planteurs de relancer leur production. « En sus de cette aide, nous allons aussi leur donner des semences pour redémarrer la production locale. Au cas contraire, nous allons rester dépendants de l’importation pour nos besoins en alimentation », a-t-il dit. 

Il a aussi évoqué la guerre en Ukraine, qui aura des conséquences sur l’agriculture également. « Déjà, il y a des planteurs qui se plaignent de l’indisponibilité des fertilisants, d’une hausse des prix et des retards dans les délais de livraison », a-t-il indiqué. Dès lors, selon le ministre, il est nécessaire de trouver des alternatives. Il préconise ainsi de se tourner vers les fertilisants conçus localement, notamment la mélasse et les fertilisants bio. Maneesh Gobin a soutenu que le gouvernement fera tout son possible pour accorder un soutien  aux planteurs, mais cette aide, concède-t-il, comporte des limites. « Il faut prier pour que cette guerre cesse au plus vite, afin que la situation puisse se stabiliser », a-t-il conclu.