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Pétition : Trisha Gukhool demande d’allonger le congé de paternité

Après sa pétition « Zero Tampon Tax » en 2017, Trisha Gukhool revient avec une nouvelle campagne. La Gender Consultant a lancé la pétition « 15 Days Paternity Leave instead of 5 Days! », le vendredi 26 mars. Au mercredi 7 avril, elle a reçu 552 signatures. L’objectif est d’atteindre le maximum de signataires. Ensuite, la pétition sera envoyée au gouvernement.

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Selon la Workers’ Rights Act 2019, un salarié a droit à seulement cinq jours de congé de paternité à la naissance de son enfant. La mère, quant à elle, a droit à quatorze semaines. « Résoudre les inégalités entre les genres ne devrait pas être un concept unilatéral. Il ne devrait pas profiter uniquement aux femmes. Les discriminations à l’égard des hommes doivent également être corrigées », explique Trisha Gukhool, Gender Consultant. 

Elle soutient que l’extension du congé de paternité sur au moins deux semaines peut aider le père à tisser un lien avec son bébé et son partenaire après l’accouchement. « Ce n’est pas un privilège, mais un droit dont les pères aussi devraient pouvoir en bénéficier », ajoute-t-elle.

« S’occuper d’un nouveau-né peut être une expérience stressante pour les nouvelles mères. Le congé de paternité étendu donne l’occasion aux pères de prendre soin de l’enfant et d’accompagner la mère. » Le prolongement du congé de paternité contribue aussi à briser les stéréotypes qui surchargent les mères avec les responsabilités familiales et la garde d’enfants, estime-t-elle.

Trisha Gukhool indique aussi que le congé de paternité allongé peut aider à réduire les inégalités des sexes dans le monde du travail et redresser les inégalités de salaire entre l’homme et la femme. 

« Les pays scandinaves qui servent de modèle par rapport à la promotion des égalités entre les genres sont également très avancés sur ce domaine de congé de paternité. À partir de 2021, la Finlande a pris la décision d’offrir aux deux parents 164 jours chacun. Même l’Inde offre au moins quinze jours de congé de paternité », fait-elle ressortir.

Cette idée a germé pendant les voyages de la consultante en Europe. Elle s’est mise à l’action pendant le confinement national instauré depuis le 10 mars. « En temps normal, c’est souvent la mère qui passe une grande partie de son temps à s’occuper des enfants et à effectuer les tâches ménagères. Avec le concept de télétravail surtout en période de confinement, les responsabilités des mères ont pris de l’ampleur, car elles se retrouvent à jongler simultanément entre leur travail payant et non payant (s’occuper des enfants, le “ home-schooling ”, les tâches ménagères). » Elle explique que les mères qui travaillent contribuent aussi à l’économie du pays et aux dépenses de la maison.

« Il est vrai que la pandémie continue à avoir des effets néfastes multidimensionnels sur notre pays. Mais il faudra éventuellement le reconstruire. Il faut rester positif et surtout mieux reconstruire. Cette crise sanitaire offre la possibilité de revoir les inégalités entre les genres et de les redresser pour des bénéfices à long terme pour la femme et pour l’homme », conclut-elle.

https://www.change.org/p/the-government-of-mauritius-15-days-for-paternity-leave-instead-of-5-days/dashboard
 

 

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