Une fois les dépositions des détenteurs de fausses licences recueillies, l’enquête policière s’orientera sur le montant que les présumés escrocs brassaient dans l’affaire de permis de conduire falsifiés. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir brassé « au moins » Rs 20 millions depuis la mise en opération du réseau qui remonte à environ une année. Outre les charges de falsification de documents de l’État, à travers les permis de conduire, une charge de blanchiment d’argent sera logée contre eux.
La somme que les présumés escrocs auraient brassée en une année de « travail » semble étonner les enquêteurs du CCID. D’ailleurs, le calcul est très simple. Le montant approximatif réclamé par les escrocs pour la réalisation des permis de conduire était d’au moins Rs 20 000, dépendant du type de véhicule. Après avoir examiné les appareils des escrocs, les enquêteurs ont réalisé que l’identité d’environ un millier de personnes figure dans les données. Des licences étaient en passe d’être livrées tandis que d’autres étaient en cours de réalisation. Les enquêteurs soupçonnent que les permis de conduire falsifiés ont toutefois été payés entièrement ou à moitié. En additionnant le millier de détenteurs au montant de
Rs 20 000 réclamé, les limiers ont réalisé que « les escrocs ont brassé au moins Rs 20 millions ».
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« Dans leurs arnaques au grand jour, les présumés bandits extorquaient un maximum d’argent possible aux aspirants conducteurs. Le montant des licences variait en fonction du type de véhicule. Plus la demande du permis de conduire est grande, plus les prix flambent », avance une source basée au CCID. Si un permis de conduire pour voiture avoisine les Rs 20 000, ajoute notre interlocuteur, une licence pour autobus, par exemple, peut coûter aux alentours de Rs 30 000, voire plus.
Appel au public
« Les escrocs misaient sur l’offre et la demande. Les aspirants-conducteurs, qui ne voulaient pas passer par les examens de conduite par crainte d’échecs, étaient disposés à débourser le prix réclamé pour l’obtention de leurs licences. Mais ils ignoraient que les documents étaient trafiqués », poursuit notre source policière.
Une charge de blanchiment d’argent sera logée contre les présumés escrocs qui ont été arrêtés dans cette affaire. Leurs interrogatoires portant sur les montants réclamés à leurs « clients », et la somme exacte perçue lors de la fraude pourraient débuter la semaine prochaine car ils seront bientôt transférés à la prison centrale.
La cellule de presse de la police, qui a été sollicitée, demande une fois de plus aux membres du public de collaborer dans l’enquête. « Nous demandons aux détenteurs de fausses licences de donner leurs versions à la police », soulignent les responsables de communication.
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