La semaine a été marquée par des tragédies familiales. Lundi, Tony Lisette, 48 ans, a trouvé la mort des mains de son fils Pascal, 22 ans. Mercredi, à Sainte-Croix, Stéphanie Ménès, 38 ans, a connu une fin tout aussi atroce. Son époux Steeve Alex Ménès l’a fait vivre un véritable cauchemar, avant de l’étrangler de ses propres mains. Après son forfait, il s’est donné la mort.
Meurtre de Stéphanie Ménès Géraldine, la sœur : «Linn sonn mwa pou dir linn pik mo ser dan lakaz»
Douleur, tristesse et consternation au domicile des proches de Stéphanie Ménès, à Résidence Briquetterie, Sainte-Croix, depuis mercredi après-midi. Cette femme, qui vivait en compagnie de son époux Steeve et de ses deux enfants à Batterie-Cassée, a été étranglée par son époux, qui lui avait ligoté les mains et les pieds. Son corps a été retrouvé dans la maison du couple.
Steeve Alex, qui a pris la fuite après son forfait, a été retrouvé pendu dans la matinée du jeudi 5 septembre. Géraldine, la sœur de Stéphanie, n’arrive toujours pas à enlever les paroles de son beau-frère de sa tête. « Linn sonn mwa pou dir ki li pe pik mo ser dan lakaz », nous confie Géraldine. Celle-ci, que nous avons rencontrée devant le domicile du couple Ménès, explique que cette conversation a eu lieu dans l’après-midi du mercredi 4 septembre.
Géraldine indique qu’elle se trouvait au travail à cet instant. Elle a eu le choc de sa vie en entendant Steeve lui demander : « Monn fini pik to ser, to ser finn mor. To pa pou vini ? » Elle explique qu’à cet instant, elle a cru que le pire n’était pas arrivé, car elle n’était pas préparée à perdre sa sœur. Géraldine a répliqué : « Monn dir li pa touy li. » Mais Steeve était catégorique. Il a affirmé à nouveau : « Monn fini touy li mo dir twa. Pran lapolis al lakaz. » Le drame était déjà commis et la police a été alertée.
Les problèmes de couple entre Stéphanie et Steeve étaient courants. Six jours avant le drame, Géraldine raconte que sa sœur et Steeve s’étaient disputés. « Li ti tro zalou », dit-elle. Steeve reprochait souvent à Stéphanie d’être trop proche d’autres hommes. « Li ti kouma dir enn obsede », explique Géraldine, qui raconte qu’à la suite de cette dispute, sa sœur avait quitté le toit conjugal pour aller vivre chez des proches. De plus, elle s’était aussi rendue aux Casernes centrales pour faire part de ses soucis de violence domestique. Pour Géradine, le pire aurait pu être évité. « Je ne souhaite à personne de vivre ce que ma sœur a vécu », conclut-elle.
Parricide à Rose-Belle, Mireille : «Je pardonne à mon fils»
Sa vie ne sera plus jamais la même. En un instant, Mireille a perdu son ex-époux Tony, 48 ans, et son fils Jean Pascal Kevin Lisette, 22 ans, auteur d’un geste irréparable mercredi après-midi à Rose-Belle. Dans un accès de colère, ce jeune danseur domicilié à Rose-Belle a poignardé son père au cœur. Celui-ci n’a pas survécu. De son côté, Mireille, qui vit séparée de son époux depuis quelques années, est abattue. « Quand j’ai appris la nouvelle, je pouvais à peine y croire. Je me suis rendue sur place et je tremblais comme une feuille », raconte Mireille.
Après ce drame, la vie a basculé pour cette famille. Mireille, femme au foyer, est perdue. D’un côté, son ex-mari est six pieds sous terre, et de l’autre, son fils Jean Pascal Guyome est derrière les barreaux. Malgré le fait que son fils a poignardé son père à coups de couteau, pour Mireille, c’est quelqu’un de bien. « Mo garson enn bon garson. Eski ena kit zour ki linn fer ban betiz avan sa problem la ? » se demande-t-elle. Pour cette dernière, il n’y a pas de doute. Elle est persuadée que, si son époux n’était pas mort, il aurait pardonné à son fils, car il l’aimait profondément.
Elle est d’avis que le père et le fils n’étaient pas à couteaux tirés, ce malgré le drame qui s’est déroulé. « Certes, Tony était sévère, mais il n’était pas quelqu’un de violent. »
Mireille explique qu’elle a pardonné à son fils. « Nous pardonnons à Jean Pascal. Tout le monde peut commettre des erreurs », lâche-t-elle, tout en affirmant que son fils souffre de troubles psychiatriques. Elle ajoute : « J’envisageais de lui faire subir un examen médical en début de semaine. »
À Rose-Belle, les proches de Jean-Pascal Guyome Lisette qualifient ce dernier de sensible. « Kan koz ar li, kouma dir li dan niaz. Li res trankil kouma dir linn tromatize. Li enn garson extra sansib. Pa finn ena diskisyon narnien, vwazin pa tann zot mem », explique la tante.
Jean Pascal Guyome Lisette fait l’objet d’une charge provisoire de meurtre. Lors de sa déposition, il a reconnu avoir infligé quatre coups de couteau à son père. L’autopsie a révélé que Tony Lisette a été atteint en plein cœur.
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