Economie

Opportunités pour les opérateurs mauriciens - Afrique: où investir et dans quels secteurs ?

Le traitement des sucres demeure un secteur à explorer davantage en Afrique.
On compte 54 pays sur le continent africain. Mais quels sont les pays et les secteurs qui offrent des opportunités d’affaires à exploiter aux opérateurs mauriciens cette année ? Parole aux experts. Il existe aujourd’hui une douzaine de pays qui offrent d’immenses opportunités d’affaires  et de meilleures conditions, selon Alexandre Laridon, consultant régional en marketing et communication pour l'Afrique australe. « Pour commencer, il y a les pays d’Afrique orientale et australe avec lesquels Maurice partage depuis longtemps l’appartenance à des organisations régionales : Comesa (Marché commun pour l'Afrique orientale et australe) et la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) », soutient-il. « C'est aussi la zone qui importe le plus de produits mauriciens avec qui nous avons signé le plus d’accords de non double imposition et de protection des investissements », explique Vishuene Vydelingum, directeur commercial de Barclays Maurice, qui abonde dans le même sens. Parmi ces pays : le Botswana, le Mozambique, le Ghana.

Secteurs à fort potentiel

En termes d’investissement, estime Alexandre Laridon, les Mauriciens se focalisent sur des secteurs où ils ont déjà de l’expérience : textile, sucre, agroalimentaire et habillement. Un avis que partage Vishuene Vydelingum. « C'est également le cas pour le tourisme. Avec une expérience de plus de 40 ans dans le secteur de l'hôtellerie, les opérateurs mauriciens sont arrivés à un niveau, où ils peuvent exporter leur savoir-faire dans des pays africains à fort potentiel touristique », indique-t-il. Autre secteur en développement : celui du traitement des sucres. La consommation est en hausse dans les pays africains. Donc, il existe de réelles opportunités pour les propriétés sucrières qui peuvent envisager des projets d’implantation pour le traitement du sucre. À cela, indique notre interlocuteur, on peut ajouter le potentiel agricole sur les terres fertiles dans plusieurs pays. Par ailleurs, disent nos intervenants, avec l’enrichissement de la population, la consommation énergétique grimpe en flèche dans ces pays. « À Maurice, avec la démocratisation de la production énergétique, plusieurs opérateurs sont bien placés en matière d’expertise et de technologie. Les possibilités sont nombreuses, tant en termes de projets green field que brown field, notamment en tenant compte du fait qu’au niveau de l’industrie cannière, certains opérateurs sont déjà installés », précise Vishuene Vydelingum. L’industrie de la pêche et des ressources halieutiques, notamment du traitement des produits de la mer, présente également des opportunités pour des entreprises mauriciennes qui opèrent dans le secteur du sea-food hub. Celles-ci peuvent prendre avantage d’accords panafricains et régionaux, permettant l’exploitation des ressources marines et leur traitement. Par ailleurs, avancent les intervenants, le secteur financier a quelque chose à offrir si on tient compte de la crédibilité et de la réputation de Maurice en tant que centre financier. En effet, hormis l’Afrique du Sud, Maurice est un pays qui a une expertise incontestable et, de ce fait, est bien placée pour jouer un rôle important au niveau de la région et du continent.
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