Il est connu pour ses reprises populaires sur TikTok ainsi que pour son single intitulé « Lakour Mama », classé troisième au concours du disque de l’année 2023 sur la radio nationale. Fils d'une famille de ségatiers, les Machabé, il trace son chemin dans le monde musical. Aujourd'hui, avec le Grup Tipikan, sa formation musicale, il parcourt l'île en musique, mettant en avant le séga typique avec passion.
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« Je reprends souvent les chansons de mon père, Lindsay Machabé et aussi celles de mes oncles, Alain et Yvon Machabé. Dès que ma voix résonne et que mon nom de famille est prononcé, on sait immédiatement qui je suis », partage Olivier Machabé, 33 ans.
La musique coule dans ses veines et il affectionne particulièrement le séga typique. « Quand on grandit au sein d'une famille d'artistes, cela ne peut être que cela. Nombreux nous connaissent pour le séga... D’ailleurs, j'ai toujours eu une affection particulière pour le séga. Je ne me vois pas chanter du dancehall. Si c'est du reggae, ça passe encore, mais un autre style ne m'attire pas », souligne le musicien issu de Quatre-Bornes.
En effet, le chanteur du Grup Tipikan vit pour la musique depuis son plus jeune âge, développant une sensibilité marquée et un penchant pour le séga typique. Aujourd'hui, il s'adonne à la musique par pur plaisir. C'est devenu une habitude pour lui de jouer de la ravanne et de chanter. Il apprécie tout particulièrement le son et les vibrations produits par cet instrument sous ses mains. « C'est presque devenu une seconde nature chez moi », affirme le plombier de profession. « Je ne me contente pas de chanter, je joue aussi de la ravanne, de la maravanne et du triangle de temps en temps. »
De reprise en reprise, Olivier Machabé ne s'arrête pas. Par la suite, l'idée de former un groupe germe. En 2018, il fonde le Grup Tipikan, composé de sept musiciens, trois danseuses et un chanteur. « Notre répertoire se concentre principalement sur le séga typique », explique le ségatier, précisant : « Avan nou ti pe zis bat bate, puis l'idée de former un groupe musical a émergé. Beaucoup de Mauriciens nous connaissaient déjà, car nous partagions des vidéos sur les réseaux sociaux. C'était une raison supplémentaire pour nous donner une identité ». Depuis, ils se produisent lors de mariages, de fêtes et dans des hôtels. « Nous avons choisi Tipikan, car c'est une déclinaison du mot 'typique' », ajoute-t-il.
Moment de tranquillité pour écrire
Delà, il entame l'écriture de ses propres compositions. « J'écris moi-même mes chansons. L'inspiration surgit naturellement lorsque je trouve un moment de tranquillité… Et puis, il n'y a pas de moment spécifique pour écrire. Je saisis toujours le bon moment », raconte celui qui a lancé plusieurs singles en solo tels que « Na le pa retourne » (2023), « Lamizer » (2022) et « Lakour mama » (2023). « Je ne m'attendais pas à ce que « Lakour Mama » soit classée troisième au concours du disque de l'année. C'est un honneur, surtout que je viens de débuter », confie-t-il avec fierté.
Ainsi, du séga typique au séga commercial, Olivier Machabé envisage de continuer dans la musique. « Dans ma famille, tout le monde me soutient. Je peux compter sur quelques amis », confie celui qui aime passer du temps avec ses proches à chanter et à danser. « Pour cette année, j'envisage de créer une chanson en collaboration avec mon père et de sortir d'autres singles », espère-t-il.
Entre deux métiers
Olivier Machabé est plombier dans la vie et fait de la musique à côté. « Le matin, je suis plombier et le soir, je suis ségatier. Il m’arrive souvent de rentrer à la maison vers 17 heures et de partir ensuite chanter dans les hôtels. Et rebelote », lâche-t-il. Il confie que par moments, cela peut être contraignant. « Je termine souvent très tard et je dois me lever tôt pour aller travailler le matin. Mais je m’y fais. J’aime ma vie… Si j’avais la possibilité de vivre uniquement de la musique, j’allais le faire mais à Maurice, c’est compliqué. Comme beaucoup d’artistes, je dois avoir un autre métier à côté. »
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