Obsèques : Jayen Cuttaree réunit une dernière fois les politiciens de tous bords

Toute la classe politique a tenu à saluer la mémoire de Jayen Cuttaree. Samedi, ils ont mis de côté leurs différends  pour rendre hommage à l’ex-Deputy Leader du Mouvement militant mauricien (MMM) décédé le 19 décembre, à l’âge de 77 ans. Ainsi parmi ceux qui se sont réunis au domicile de l’ancien ministre des Affaires étrangères, à Beau-Bassin, il y avait Alan Ganoo (Mouvement Patriotique), Paul Bérenger (MMM), Ivan Collendavelloo (Muvman Liberater), Mahmad Khodabaccus (Parti mauricien social-démocrate) ou encore Navin Ramgoolam, ancien Premier ministre et leader du Parti Travailliste (PTr). 

Pour ce dernier, « le pays a perdu un patriote ». « Il disait tout le temps qu’il représentait le PTr au sein du MMM. Jayen Cuttaree était un humaniste, une personne de conviction et de grande culture. J’ai perdu un ami… Je n’ai pas de mots pour décrire ce que je ressens », a dit Navin Ramgoolam.

Mahmad Khodabaccus, du PMSD, a décrit Jayen Cuttaree comme un « gentleman ». « J’ai connu Jayen comme adversaire politique et aussi comme ami. Nous entretenions de bonnes relations », a-t-il ajouté. 

Le ministre du Tourisme, Anil Gayan, a souligné, quant à lui, que Jayen Cuttaree était « une personne très amicale ». Il a ensuite confié que c’était celui-ci qui l’avait fait entrer en politique en 1982.  

« Jayen Cuttaree était une personne extrêmement intelligente. Il était cultivé et était juste dans ses propos vis-à-vis de tout le monde, surtout ses adversaires », a indiqué, pour sa part, le président du Mouvement Patriotique, Alan Ganoo.

Le président de la République par intérim, Barlen Vyapoory, était également présent lors des obsèques de Jayen Cuttaree. « J’ai perdu un grand frère », a-t-il confié. 

L’ancien colistier de Jayen Cuttaree dans la circonscription no 20 (Stanley/Rose-Hill), Jean Claude de l’Estrac, a, lui, évoqué un « homme auhtentique ». « Au-delà de nos relations politiques, Jayen était un ami. Il était extrêmement préoccupé par les problèmes des plus vulnérables. C’était un homme authentique et vrai. Il disait ce qu’il pensait, aimait son pays, rêvait d’unité et de cohésion. C’est ce qui a fait de lui un homme de consensus », a-t-il affirmé.