Nuit cauchemardesque pour une retraitée de 76 ans. Cette habitante de Sainte-Croix dormait à poings fermés, samedi au petit matin, quand elle a été surprise par deux voleurs dans sa chambre.
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Il est 20 h 30 vendredi lorsque l’habitante de Sainte-Croix se met au lit. Aux alentours de 3 h 15 samedi, elle est réveillée par une main froide. « Mo pe dormi, ler monn santi enn lame fre plak lor mo labouss ek enn kouto amba mo likou », raconte-t-elle.
Elle ouvre alors les yeux. Ce n’est pas un cauchemar, mais bien la réalité. Malgré un œil qui voit mal et les lumières éteintes, elle distingue la silhouette de deux hommes portant des casquettes. Ces derniers se tiennent devant elle.
« La sam la nwar ek zot ti ena torss », poursuit-elle. Paniquée, elle tente par tous les moyens de crier, afin d’alerter sa fille et ses petits-fils qui dorment juste à côté, mais elle n’y parvient pas. « Monn lite, lite », explique-t-elle. L’un l’a immobilisée alors que l’autre fouillait les meubles. « Zot pe rod kass, bizou ». La retraitée continuant à lutter, les cambrioleurs l’ont menacée. « Ress trankil pa fer tapaz sinon pou touy twa, zot inn dir mwa ».
Argent et bijoux
La chambre de la retraitée a été mise sens dessus dessous. « Enn inn dir so kamarad : degaze, degaze ! Bannla kapav vini la. Si vini mo touy zot tou, linn dir ». Ils sont parvenus à prendre de l’argent et des bijoux et ont pris la fuite.
La retraitée, encore sous le choc, a alors quitté sa chambre. Et elle est allée voir sa fille. « J’ai entendu frapper à la porte vers 3 h 30. Quand j’ai ouvert, j’ai vu maman. Je pensais qu’elle ne se sentait pas bien. Elle m’a dit de venir voir dans sa chambre. J’ai constaté le désordre dans la pièce. Elle m’a dit qu’elle a été attaquée », relate la fille de la retraitée.
Elle a réveillé ses fils. Mais c’était trop tard. Rs 301 000, des devises étrangères et des bijoux qui étaient conservés dans les meubles dans la chambre de la vieille dame avaient été emportés. Le montant total du butin s’élève à Rs 400 000. « Nous avons retrouvé une paire de ciseaux et un gant dans la cour », dit la fille. La police d’Abercrombie a été alertée.
« Ils ont dû pénétrer à travers une fenêtre à l’étage. Comment peut-on faire une chose pareille ? Ma mère a des ennuis de santé. Il y a un an et demi, j’ai perdu mon père, il avait fait une chute. Elle est très affectée par cette affaire », ajoute-t-elle.
La police criminelle de Port-Louis Nord met les bouchées doubles, afin de retrouver les suspects. Les cambrioleurs connaissaient la maison, ce qui laisse soupçonner qu’ils l’avaient déjà visitée auparavant.
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