Le mardi 7 janvier a marqué le début d’une aventure colorée et géométrique pour Nitish Chendrapaty-Appadoo. Le jeune artiste a lancé son projet à buts artistique, social et écologique avec ‘Koloriaz’. Ainsi, 1 000 grues en origami sur 1 000 jours seront peintes dans les espaces vides à travers l’île.
Au Japon, la légende de mille grues en origami symbolise l’espoir, la guérison et la longévité. Nitish Chendrapaty-Appadoo l’interprète à sa façon. Le projet s’intitule « Koloriaz » et a été lancé le 11 novembre, soit la Journée mondiale de l’Origami. Âgé de 28 ans, cet artiste se lance un défi. Celui de réaliser 1000 grues en origami, en peinture, sur 1000 jours dans les espaces vides.
Émerveillé par les oiseaux, il trouve qu’ils font voyager des messages. « Origami crane » ou grue en origami correspond à cela. En plus, elle possède des formes géométriques comme je les apprécie. De surcroît, la grue en origami est plus facile à reproduire surtout en « street art ». Elle sera à l’extérieur, au contact avec le soleil et la pluie », explique cet habitant de Rivière-du-Rempart.
C’est justement dans son village que le coup d’envoi a été donné le mardi 7 janvier. À travers « Koloriaz », Nitish Chendrapaty-Appadoo compte animer des sessions créatives avec les enfants et des adultes. Ils seront invités à créer des « origami cranes » à partir du papier recyclé. D’ailleurs, « Koloriaz » a pour but de sensibiliser aux troubles mentaux et la protection de l’environnement.
Tout au long de 2019, le jeune homme a concentré ses efforts sur l’élaboration des fresques à travers le pays. Il en a réalisé 15 pour les organisations non-gouvernementales (ONGs) et les individuels. L’objectif est d’embellir les espaces vides, notamment les murs. Il a travaillé sur la fresque « Enter the dragon world », dévoilée par la New Chinatown Foundation (NCF) le 3 décembre 2019. Elle orne le mur de la pagode Chan Cha à la rue Dr Sun Yat Sen à Chinatown, Port-Louis.
L’artiste explique qu’il est souvent difficile d’obtenir l’autorisation pour élaborer des fresques, d’où sa décision de travailler régulièrement avec les ONG. Il puise son inspiration dans les lieux, leurs atouts et leurs habitants. Il prend le temps de parler aux habitants et d’utiliser les informations qui ressortent de ces conversations. «Chaque fresque reflète l’identité du site », dit-il.
C’est en voyageant que Nitish Chendrapaty-Appadoo déniche les espaces. Il indique que son style se penche plus vers la géométrie et la typographie.
Après avoir fréquenté la Sir Anerood Jugnauth Government School, à Rivière-du-Rempart, il continue sa scolarité à Bell Village SSS. « Le trajet durait 1h45 à l’aller et au retour, sans parler de l’embouteillage. C’est ainsi que je constatais quelques espaces vides et l’idée a germé », se souvient-il.
Ensuite, il opte pour un BSc (Hons) Sustainable Product Design à l’Université de Maurice. Il apprend à développer des solutions durables pour combattre la pollution. Il enchaîne avec un BSc (Hons) Marketing Management afin de maîtriser les stratégies pour mieux vendre ses produits.
Cette année, il compte ainsi lancer sa « startup » pour vendre ses produits recyclés, soit des œuvres réalisées à partir des déchets en plastique.
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