Un homme âgé de 76 ans, admis à l’hôpital SSRN de Pamplemousses vendredi soir pour une infection urinaire, serait resté pendant près de six heures sans recevoir de traitement.
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Le personnel hospitalier, selon des renseignements, n’aurait pas suivi les consignes du médecin de service. Ce sont les proches du malade qui ont remarqué samedi matin, aux alentours de 7 heures, qu’aucun médicament ne lui avait été administré, alors qu’il ressentait d’atroces douleurs. Le ministère fait ressortir qu’un rapport complet sera réclamé dès lundi. Le responsable de l’hôpital, n’était pas joignable, samedi soir.
« Grâce à Dieu, je vais mieux. Je ne souffre presque plus, car on m’a administré les traitements nécessaires. Mais tel n’était pas le cas lors de mon admission à l’hôpital aux petites heures de samedi matin. La situation dans laquelle je me suis retrouvé pendant plusieurs heures est très grave. Les infirmiers devaient m’administrer les médicaments prescrits par le médecin de service, mais ils ont fait fi des ordres reçus. Les choses auraient pu mal tourner pour moi, si mes proches n’étaient pas intervenus à l’heure des visites », confie le retraité (NDLR : qui a voulu garder l’anonymat par crainte de représailles) sur son lit d’hôpital samedi après-midi. Ce dernier a expliqué que c’est la première fois qu’il a été confronté à une telle situation. « Je suis un habitué des hôpitaux en raison de mon état de santé et de mon âge avancé, mais c’est la première fois qu’on me traite de la sorte. C’est de la négligence médicale ! » se désole-t-il.
Un proche du malade explique que, depuis mardi, le retraité éprouvait des difficultés à uriner et faisait de la température. Il a donc été conduit à l’hôpital SSRN de Pamplemousses dans le courant de la soirée. Des médicaments ont été prescrits au malade après un examen.
Le lendemain, soit mercredi, les proches du septuagénaire avaient produit les tests urinaires au centre hospitalier de Pamplemousses, mais la situation du patient ne s’améliorait point. Son état de santé a empiré jeudi, mais ce n’est que vendredi soir, aux alentours de 23 h 30, qu’il sera reconduit à l’hôpital SSRN de Pamplemousses. « Une fois sur place, il a été examiné par un médecin et a immédiatement dû être admis en raison de son état de santé. Le médecin avait remarqué que son taux de globules blancs était bas, d’où le fait qu’il devait être admis afin d’être placé sous perfusion intraveineuse. Il est entré en salle aux alentours d’une heure du matin », précise le fils du retraité.
Ce dernier, qui a été sollicité au téléphone, souligne que le médecin traitant avait également prescrit d’autres médicaments qui devaient être administrés au patient. Cependant, les proches du retraité tomberont des nues, samedi matin durant les heures de visite, car le personnel paramédical aurait fait fi des instructions du médecin de service et n’aurait administré aucun médicament au malade. « Et pourtant, l’infirmier de service nous a donné l’assurance que les traitements nécessaires ont été administrés au patient, mais tel n’était pas le cas. L’infirmier responsable du service, qui a ensuite été sollicité, dit ne pas être au courant de la situation. La direction de l’hôpital a ensuite été alertée de cette négligence médicale », explique notre interlocuteur.
La cellule de presse du ministère de la Santé a été informée de ce cas. Dans une déclaration, Jameer Yeadally, le responsable de communication demande à la famille d’alerter le Medical Superintendent et a fait ressortir qu’il « est difficile » pour lui « de commenter » l’affaire, étant donné qu’il n’a pas en sa possession les informations nécessaires. « Mais dès lundi, je vais réclamer un rapport complet, ainsi que le fil des événements, afin d’y voir plus clair. Puis, les mesures nécessaires seront prises », a-t-il promis.
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