Interview

Neerish Chooramun, Manager Marketing & Ocean Operations (Celero Ltd) : «Le secteur portuaire nécessite une meilleure réglementation»

Neerish Chooramun

Le mois prochain, la Mauritius Ports Authority organise une semaine maritime. Celero en profitera pour lancer une série de formations autour de la limitation du soufre dans les carburants et la numérisation des opérations. Neerish Chooramun, Manager Marketing & Ocean Operations chez Celero Ltd, nous en dit plus.

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Quels sont les grands rendez-vous de l’an prochain pour le secteur du Bunkering ?
Un des évènements a lieu dès janvier. Dans le cadre de la Semaine Maritime organisée par la Mauritius Ports Authority, Celero participe pleinement à une série d’activités pour toute la région. Le 22 janvier, nous lançons une formation sur le Bunkering avec comme thème de fond « Moving to Next Level ». Jusqu’à maintenant, les opérateurs ont pris le pouls de la situation. Dans plusieurs pays, l’International Maritime Organisation (IMO) a mis en place un encadrement pour une limitation de la teneur en soufre (IMO Sulphur Cap 2020).

Il s’agit d’instaurer un plafond de 0,5 % de soufre, qui est actuellement de 3,5 % globalement, contenu dans les combustibles à usage maritime à partir de janvier 2020. Cette formation sera dispensée par Justin Murphy, le CEO de l’International Bunker Industry Association (IBIA). Il énoncera les lignes directrices dans la mise en place de cette nouvelle directive. Par ailleurs, la numéralisation de ce secteur sera également abordée. Comme tout secteur en évolution, le Bunkering adopte davantage les nouvelles technologies dans les opérations.

Quelles sont les perspectives pour l’industrie ?
On a annoncé plusieurs chantiers au niveau local mais on a du retard au niveau de la concrétisation. Nous avions positionné le port pour faire face à ceux de l’Afrique du Sud et du Singapour, mais nous constatons que les Seychelles gagnent en maturité. Outre le Bunkering, le port devait pouvoir offrir un ensemble de services efficaces afin qu’un navire qui jette l’ancre au port qui paye des frais puisse s’approvisionner entièrement, non seulement au niveau du Bunkering mais aussi en services et produits annexes. À court terme, le plus important est de mettre en œuvre la limitation de la teneur en soufre. Il s’agit d’une décision historique qui entre pleinement dans le cadre de l’article 212 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

Que pensez de l’évolution du secteur des logistiques et du port ?
Il y a eu des bonnes intentions, mais il manque l’engagement. Il y plusieurs développements à venir, mais le secteur nécessite des meilleures régulations qui vont au-delà des aspects environnementaux. Il y a des terres à aménager. L’État fait de son mieux sur cette question, mais j’estime que les opérateurs doivent y mettre leur contribution. Nous avons une population de 1,3 million habitants et cela ne risque pas d’augmenter. Il faut compter sur des secteurs en pleine expansion tels le transbordement, entre autres.

 

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