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Navin Ramgoolam sur la Prosecution Commission : «Il faut barrer la route à ce régime totalitaire»

«Kan linn poursuiv mwa lor Roches-Noires lerla li ti bon, me asterla li pa bon», a ironisé l’ex-Premier ministre et leader PTr Navin Ramgoolam aux journalistes quand ces derniers lui ont demandé son avis sur le projet du gouvernement de créer une Prosecution Commission.

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C’était jeudi après-midi 15 décembre à l’issue d’une cérémonie de dépôt de gerbes au «samadhi» de sir Seewoosagur Ramgoolam à Pamplemousses, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de la mort de ce dernier.

Navin Ramgoolam a lancé un appel à «tous les partis de l’Opposition, aux ONG, et aux patriotes», leur demandant «de se mobiliser pour barrer la route à ce régime totalitaire».

Le leader PTr a cité quelques exemples où le Directeur des poursuites publiques (DPP) a abandonné des poursuites contre des membres du gouvernement, en l’occurrence le ministre Yogida Sawmynaden, le député Ravi Rutnah, le ministre Pravind Jugnauth dans une affaire de sédition, et la Speaker de l’Assemblée nationale Maya Hanoomanjee dans l’affaire MedPoint.

«Quand le DPP “ti clear” Maya Hanoomanjee, il était bon. Quand “li ti clear” Yogida Sawmynaden, il était bon. Quand “li ti clear” Ravi Rutnah, il était bon. Quand “li ti clear” Pravind Jugnauth dans un cas de sédition, il était bon. Quand le DPP m’a poursuivi dans l’affaire Roches-Noires, il était bon. Mais maintenant, il n’est pas bon », a ironisé Navin Ramgoolam qui faisait l’objet de 11 accusations provisoires. Dix de ces 11 accusations provisoires ont été rayées par la justice après recommandation du bureau du DPP.

Pour Navin Ramgoolam, la création d’une Prosecution Commission «est une mascarade». Selon lui, «on essaie de mettre la pression sur le DPP à l’approche de mon 10e “case”».

L’ex-Premier ministre estime que le projet de mettre sur pied une Prosecution Commission «est une mascarade » et que «sir Anerood Jugnauth est en train d’induire la population et ses alliés en erreur».

La Prosecution Commission que veut mettre sur pied le gouvernement aura pour tâche de rendre le DPP «accountable» de ses décisions de recommander à la justice d’abandonner des poursuites pénales ou de les maintenir.

Yaasin Pohrun et Karina Bhoobun

 

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