La National Transport Authority (NTA) se retrouve-t-elle en situation de crise ? Les événements survenus ces deux derniers mois ont en tout cas provoqué un malaise au sein de l’organisme, avec pour résultat le départ forcé d’un représentant du ministère des Finances qui siège au conseil d’administration. Ce dernier, qui occupe le poste d’analyste au ministère des Finances, a, au cours des dernières réunions du conseil d’administration, émis de « sérieuses réserves » concernant les procédures d’octroi de permis et le profil des personnes qui les obtiennent.
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On apprend que c’est en premier lieu un exercice d’allocation de permis de taxi rue Meldrum, à Curepipe, qui est à l’origine du malaise à la NTA. Après un appel d’offres lancé par l’organisme, il y a deux mois, deux opérateurs se manifestent. L’un se trouve être le chauffeur de l’épouse d’une Very Very Important Person (VVIP).
C’est ainsi qu’un comité de la NTA décide, par la suite, de convoquer les deux opérateurs, afin de les soumettre à des exercices d’évaluation. L’un de ces exercices consiste à déterminer la solidité financière. Les deux opérateurs ne parviennent toutefois pas à convaincre les responsables du comité. Ils sont sommés de revenir avec de nouvelles preuves financières. C’est au bout de quelques jours que ces opérateurs arriveront à convaincre la NTA.
Éjecté
Malgré les garanties financières qui ont été présentées, le représentant du ministère des Finances reste sceptique. S’il dit n’avoir aucune objection à ce que la NTA accorde ce permis à un des opérateurs, c’est, en revanche, le dossier du chauffeur de l’épouse de la VVIP qui lui pose un problème. « Il s’y est fortement opposé car il ne voulait pas que la NTA soit perçue comme un organisme qui favorise les proches du gouvernement », confie un membre de la direction.
C’est au sujet d’une liste, comprenant une série de requêtes pour d’autres permis de taxis, de contract cars et de stations-service, que ce représentant du ministère des Finances a, une fois de plus, exprimé son désaccord à une réunion du conseil d’administration le vendredi 8 décembre. Cette liste en question, qui a été remise au conseil d’administration de la NTA par le Chairman, ne correspondrait pas aux normes de transparence et de bonne gouvernance. C’est du moins l’avis exprimé par le contestataire. Ce dernier insiste pour un mécanisme plus juste. Ce qui, selon lui, réduirait toute perception de corruption.
Ces différentes contestations auront finalement raison de lui. Il aurait reçu le même jour un message qui lui aurait fait comprendre qu’il a été éjecté de son poste de représentant du ministère des Finances.
Joint au téléphone le jeudi 14 décembre, Gyandev Gunnoo, président du conseil d’administration de la NTA, explique avoir appris que le représentant du ministère des Finances a été évincé. « Mais nous n’avons encore rien reçu d’officiel. » Si Gyandev Gunnoo concède que le représentant du ministère des Finances aimait généralement débattre de plusieurs questions au conseil d’administration de la NTA, il explique toutefois que ses interventions étaient très appréciées.
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