Le décès de Meenakshi Pydigadu, 35 ans, soulève des interrogations auprès de la CID de Moka : quelle est la cause du décès ? Quel médecin a signé la Cause of Death ? Pourquoi la jeune femme a-t-elle été enterrée dans la cour où elle vivait avec son concubin de 63 ans et non au cimetière de St-Martin comme l’état civil le lui a permis ? À la requête de la mère de la victime, une demande d’exhumation a été déposée en cour par la police. Un jeune médecin est dans le viseur de la police.
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L’enquête de la Criminal Investigation Division de Moka oriente un volet de l’enquête vers les formalités à suivre avant l’enterrement du cadavre de Meenakshi Pydigadu, dit Anoushka. La mère de cette femme, décédée le mercredi 18 décembre, a porté plainte à la police pour réclamer l’exhumation du cadavre. Dans la journée du lundi 23 décembre, les hommes de l’inspecteur Vishall Cowlessur de la CID de Moka ont recueilli la version du médecin ayant signé le Cause of Death, tout comme le Civil Status Officer qui a émis l’acte de décès (Burial Permit). La police veut savoir pourquoi le compagnon a enterré le cadavre de la jeune femme dans sa cour, cela sans pour autant informer les proches de Meenakshi de son décès.
Lors de son audition au bureau de la CID de Moka, le médecin, qui compte quelques années de service, a expliqué avoir agi dans la légalité. La police jusqu’ici compte procéder à certaines contre-vérifications en ce sens. Quant à l’officier de l’état civil, il a soutenu que Gervais Frivet avait en sa possession tous les documents requis. Il a alors émis un Burial Permit, certifiant que le cadavre aurait dû être enterré au cimetière de Saint-Martin.
Dans la journée du mercredi 23 décembre, Gervais Frivet a été arrêté par la CID de Moka. Il a raconté aux enquêteurs que sa compagne est décédée de cause naturelle et il a indiqué l’endroit où il a enterré le corps dans sa cour. Gervais Frivet, arrêté et présenté devant un magistrat en chambre, a été reconduit en cellule policière.
Trois autres proches de la victime ont été entendus par la CID. La police veut obtenir un maximum de renseignements en vue de déterminer s’il y aurait un motif pour un « foul play ».
Mais depuis la déposition de la mère de la victime, les procédures ont été enclenchées. La dame avait fait état de ses doutes concernant les circonstances de la mort de sa fille dans sa plainte à la police de Riviere-des-Anguilles, avant de réclamer une exhumation pour une contre-autopsie. La police a placé une sentinelle sur les lieux en attendant l’exhumation.
Au domicile des proches de Meenakshi Pydigadu, c’est la consternation. La maman Rajenee et le frère Antish sont accablés et veulent à tout prix que le corps de la victime soit exhumé pour un examen post-mortem. « Nou anvi kone kouma linn mor, li pa ti ena oken malad ». En sus, Rajenee dit ne pas comprendre comment Gervais Frivet a pu enterrer sa fille sans l’en avoir même informée.
Elle explique avoir eu Gervais Frivet au téléphone le vendredi 20 décembre et ce dernier lui avait expliqué qu’il viendrait chez elle à Riviere-des-Anguilles. « Linn koz koze tablet apre li dir mwa Anoushka inn mor linn fini anterr li ». Rajenee affirme lui avoir immédiatement reproché de ne pas l’avoir informée. Selon la mère, Gervais Frivet lui a fait part que ses deux enfants et lui ainsi qu’un ami ont organisé les funérailles.
Aucun appel manqué
Rajenee soutient que le compagnon de sa fille lui a fait comprendre qu’il aurait tenté de la contacter au téléphone à plusieurs reprises, mais en vain. « Mo portab zame teign e pena oken miscall , kouma ou explik sa ? »
Les proches de Meenakshi expliquent que la victime n’était pas malade. Le lendemain, soit le samedi 21 décembre, plusieurs membres de la famille se sont rendus sur les lieux où vivait Meenakshi. Antish dit avoir aperçu des amas de terre dans la cour. « Linn fouy ban trou kouma tom dan so la kour, me pena nanye ». Toujours dans le flou sur le sort de Meenakshi, la famille dit réclamer que l’exhumation du cadavre de la femme soit effectuée. « Nou anvi kone si vremem li anter laba ». Les Pydigadu disent n’avoir pas reçu d’appels téléphoniques sur leurs cellulaires.
Désormais, la CID de Moka veut tirer au clair les circonstances réelles entourant ce décès. Mais la priorité demeure l’exhumation du cadavre. Antish dit avoir aperçu un certificat de décès, qui demeure flou.
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