Mort d’un nourrisson de six mois : le beau-père fixé sur son sort le 16 août

Le procès qu’intente le Directeur des poursuites publiques à Thesy Steven Robertson suivant le décès de la petite Anna Julia Mootoo (6 mois) s’est poursuivi en cour intermédiaire le jeudi 26 juillet 2018. Le dernier témoin de la poursuite à avoir été entendu est Marie Lucie Romilda Richard, directrice de compagnie et belle-sœur du prévenu. 

Son beau-frère est poursuivi pour agression mortelle sur le nourrisson de sa concubine Marie Winnie Mootoo. Ce soudeur de 31 ans fait l’objet d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme. Il a plaidé non coupable. Thesy Steven Robertson sera fixé sur son sort le 16 août, date à laquelle la Cour fera connaître son jugement. Cette décision interviendra plus de deux ans après ce drame qui s’est produit le 16 décembre 2015, à Roche-Bois, au domicile du couple. 

Interrogée par Me Pooja Autar-Callichurn qui représente la poursuite, Marie Lucie Romilda Richard a relaté que le jour du délit, elle s’était rendue au domicile du prévenu et constaté que le bébé avait une bosse à la tête. Elle a expliqué avoir demandé à la mère de conduire le nourrisson à l’hôpital, car il paraissait faible. « La mère a refusé. Elle a répondu qu’elle irait au dispensaire le lendemain. Le bébé se trouvait dans le bras de mon beau-frère. Il est resté sans réaction. J’ai insisté pour que l’enfant soit conduit à l’hôpital », souligne le témoin.

Cette directrice d’entreprise a soutenu que vu la gravité de la situation, elle a décidé de transporter l’enfant à l’hôpital. La petite Anna Julia Mootoo, qui était âgée de six mois, est décédée par la suite. Les médecins légistes Sheila Prasad Jankee et Maxwell Monvoisin ont attribué le décès à des cranio cerebral injuries. 

«Pas de preuves»

Marie Lucie Romilda Richard a indiqué qu’elle ne sait pas ce qui s’est passé et comment l’enfant s’est fait mal à la tête. Elle a précisé avoir organisé les funérailles. Selon elle, c’est la mère qui s’occupait d’habitude de l’enfant. Elle n’a pas pu dire comment l’enfant s’est fait une bosse à la tête. 

Au cours de l’enquête, la police avait d’abord interpellé la mère. Durant son interrogatoire, celle-ci a, dans un premier temps, affirmé que son bébé avait fait une chute. Puis elle est revenue sur sa déclaration, disant qu’elle s’était rendue à la boutique et qu’elle avait laissé l’enfant entre les mains de son concubin. Thesy Steven Robertson avait été arrêté le 23 décembre 2015. Il avait nié avoir frappé l’enfant. 

Dans sa plaidoirie, Me Alvin Juwaheer, l’avocat de Thesy Steven Robertson, a insisté qu’il n’y avait pas de preuves démontrant que son client aurait infligé des coups au nourrisson causant ainsi sa mort. Pour l’avocat, la poursuite n’a pu établir l’accusation contre son client pour qu’il soit reconnu coupable. La magistrate Adeela Hamuth, qui préside le procès, fera connaître son jugement le 16 août 2018.