Meurtre de Stacey Henrisson - Clude Henrisson: «La mère se préoccupait plus du sort de son époux»

Clude Henrisson, oncle et parrain de Stacey Henrisson, est sorti de ses gonds. Il s’en est pris à la mère de sa filleule. Béatrice Rouillon, soutient-il, se préoccupait plus du sort de Jayraz Sookur que du décès de sa fille. C’était lors du procès aux Assises intenté à Jayraz Sookur pour le meurtre de l’adolescente.

Le procès de Jayraz Sookur se déroule devant jury sous la présidence du juge Benjamin Marie-Joseph. La poursuite est assurée par Me Mehdi Manrakhan. Jayraz Sookur a plaidé non coupable du meurtre de Stacey Henrisson, le 5 mai 2012 à Bonne-Mère. Me Dick Ng Sui Wa était le « watching brief » de Clude Henrisson. Contre-interrogé par la défense, l’oncle de Stacey Henrisson, Clude Henrisson, a avancé, lundi, que suite à la mort de Stacey, il avait réclamé le corps de sa filleule pour organiser ses funérailles : « Au moment du drame, Béatrice Rouillon se trouvait en Inde et n’était pas au courant de la disparition de sa fille ». Selon l’oncle, Béatrice n’aurait exprimé aucun regret sur le décès de sa fille. Elle s’est montrée plus préoccupée du sort de son époux. «Béatrice avait abandonné son enfant. En descendant de l’avion, ses premiers mots étaient pour son époux. Elle a dit : mon mari n’est pas en tort. Il n’a pas fait ça… » Clude Henrisson devait ajouter : « Dommage que l’enquête ne s’est pas approfondie sur Béatrice… ». À ces propos, Jayraz Sookur, indigné, s’est mis debout et s’est exclamé : « C’est injuste !» Il a fondu en larmes.  Le juge Benjamin Marie-Joseph a rappelé  le témoin à l’ordre. Il lui a ordonné de s’en tenir aux  questions et de ne pas donner son opinion. Clude Henrisson ne s’est pas arrêté là. Il a continué à s’en prendre à sa belle-sœur. « Elle était très méchante avec sa fille », a-t-il lancé. Avineshwur Dayal, avocat de la défense, a fait ressortir que Bhavick Ramful, ex-employé de Wills Henrisson, a fait une déclaration au poste de police de Pointe-aux-Canonniers contre Clude Henrisson, soutenant que ce dernier avait l’intention de vendre les biens de son défunt frère. Le témoin a répliqué : « Ces dires sont faux. Cette maison est mon patrimoine. On ne vend pas son patrimoine ». Le constable Chady, du Scene of Crime Office (SOCO), a produit un drap saisi au domicile du prévenu. « Le drap portait de traces de sang. Ce qui démontre qu’il y a eu une lutte », a-t-il souligné. Le caporal Salmy, du Groupe d’intervention de la police mauricienne (GIPM), a expliqué comment cette unité a récupéré le corps de l’adolescente dans le ravin à Plaine-Champagne.