Navin Dhurry devra bel et bien purger 40 ans de prison pour le meurtre d’Asha Ramchurn, survenu en 2009. La Cour d’appel a rejeté, le mardi 9 août, l’appel qu’il a interjeté.
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Le procès en appel de Navin Dhurry, 36 ans, aura été de courte durée. Alors qu’il a été condamné, aux assises en novembre 2015, à purger 40 ans de prison pour le meurtre d’Asha Ramchurn, la femme qu’il convoitait, l’appel qu’il a interjeté contre cette condamnation a été rejeté le mardi 9 août.
L’ancien infirmier de l’hôpital ENT avait été reconnu coupable par le jury à la majorité de huit contre un. Lors de son procès devant le juge Benjamin Marie Joseph, Navin Dhurry avait plaidé non coupable du meurtre d’Asha Ramchurn, née Baboolall, et âgée de 26 ans au moment de sa mort.
Navin Dhurry était défendu par Mes Assad Peeroo et Deepak Rutnah. La poursuite était représentée par Mes Denis Mootoo, Chitra Soobagrah et Pamela Veerabadran-Mudaliar.
Tête écrabouillée
La victime a été retrouvée morte, le 27 mars 2009, dans un champ de canne à Eau-Coulée. L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal, a révélé que la victime a eu la tête écrabouillée par une pierre.
En appel, un panel, composé du chef juge Kheshoe Parsad Matadeen et des juges Prithviraj Fekna et Aruna Devi Narain, a rejeté l’unique point d’appel de Navin Dhurry. Ce dernier invoquait le fait que le juge de la cour d’assises avait failli dans son résumé au jury à expliquer clairement le nombre de preuves nécessaires pour trouver un prévenu coupable sans l’ombre d’un doute. Me Assad Peeroo a soutenu, en appel, que le jury avait été induit en erreur.
Le Parquet s’était opposé à l’appel du condamné et avait avancé un argument essentiel : l’ADN de la victime avait été retrouvé sur les vêtements de Navin Dhurry lors de l’enquête policière. Lesdits vêtements étaient maculés de sang. L’accusé a fait des aveux dans cette affaire avant de se rétracter. Il a admis avoir fait une tentative de suicide par la suite.
Le résumé du juge examiné
En appel, le Full Bench de la Cour suprême a souligné avoir examiné le résumé que le juge Benjamin Marie Joseph a fourni aux jurés. Le Full Bench note que le juge d’assises a, en pas moins de six occasions, rappelé aux jurés qu’ils doivent être sûrs de la culpabilité de l’accusé avant de rendre leur verdict.
« Après avoir considéré les preuves versées au procès, nous sommes satisfaits qu’il y avait de quoi condamner le prévenu. Nous affirmons cela sans avoir à prétendre que les preuves étaient ‘accablantes’ », écrit le Full Bench dans son verdict, rendu ce mardi.
Asha Ramchurn, mère de deux enfants, avait quitté le toit parental à Fond-du-Sac pour rencontrer Navin Dhurry, le 25 mars 2009. Ce dernier voulait avoir des relations sexuelles avec elle. La victime a refusé. L’infirmier a alors abusé d’elle avant de la tuer. Le cadavre en état de décomposition a été retrouvé à Eau-Coulée. En Cour, Navin Dhurry a déclaré que « ses aveux » ont été obtenus sous la contrainte. Une version qui n’a pas convaincu le jury.
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