Meurtre au poste de police de Vallée-Pitot : Farad Dilmahomed s’allongeait quand il s’est fait surprendre par son agresseur

Jean Paul Ravina, impliqué dans l'agression mortelle de Farad Dilmohamed, 57 ans, mercredi soir, dans une cellule au poste de police de Vallée Pitot, fait face à une accusation provisoire de meurtre. Il a comparu devant la cour de Port-Louis vendredi. Il avait été arrêté, mercredi vers 12 h 30, pour possession d'armes dangereuses à Baie-du-Tombeau. Il a été transféré vers un autre centre de détention après cette agression mortelle.

Les enquêteurs ont examiné les images de la vidéosurveillance de la cellule. Jean Paul Ravina a déclaré que Farad Dilmahomed se plaignait constamment de douleurs et qu'il ne pouvait supporter ses gémissements. Il lui a demandé de se taire, mais en vain. À 18 h 10, il a demandé à se rendre aux toilettes. C'est à ce moment-là qu'il en a profité pour l’agresser dans la cellule où il avait également accès. Il lui a asséné un coup de genou et un coup de poing sur le côté. Les images indiquent que le quinquagénaire s'allongeait paisiblement quand il a été pris par surprise par le suspect Ravina.

Les policiers sont rapidement intervenus pour maîtriser le suspect. Farad Dilmahomed, qui se plaignait alors de douleurs, a été conduit immédiatement à l'hôpital Dr A. G Jeetoo. Après examen, on lui a prescrit une pommade, mais il n'a pas été admis. Les policiers l'ont ensuite reconduit en cellule où il est allé s’allonger.

À 22 heures, lors d'une inspection, l'un des policiers a constaté que le détenu Dilmahomed avait un pouls faible. Une ambulance a été mandée, et il a été conduit à l'hôpital. Cependant, le médecin de service a confirmé son décès. L'autopsie a révélé qu'il était décédé d'une rupture de la rate causée par les coups reçus sur le côté.

Les policiers de service, entendus dans cette affaire, affirment avoir agi promptement. Ils disent être intervenus immédiatement lorsque le suspect a agressé le quinquagénaire.