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Métapneumovirus humain : pas lieu de s’inquiéter, mais la vigilance reste de mise

Les Drs Fazil Khodabaccus et Vasantrao Gujadhur estiment que la situation n’est pas alarmante.

Le Métapneumovirus humain (HMPV), responsable de symptômes grippaux, fait la une de la presse internationale après sa résurgence en Chine et dans d’autres pays de l’hémisphère nord. À Maurice, les invités de Jane Lutchmaya dans l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus, le mercredi 8 janvier, estiment qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer.

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Du 30 décembre au 5 janvier, le ministère de la Santé a enregistré 3 240 cas d’infections respiratoires aigües, un nombre similaire à celui de l’année dernière à la même période. Selon le Dr Fazil Khodabaccus, médecin en santé publique, la situation n’est pas alarmante. Il a précisé que le ministère mène une surveillance constante pour identifier les virus circulant dans le pays.

« Parmi les virus actuellement en circulation, on compte la COVID-19, désormais classée parmi les infections respiratoires aiguës, ainsi que la grippe, l’adénovirus et le ‘respiratory syncytial virus’ », a précisé le 
Dr Khodabaccus. Concernant le Métapneumovirus humain, ce virus, présent depuis de nombreuses années, est également associé aux infections respiratoires aiguës. La recrudescence mondiale s’explique par le climat sec et froid qui prévaut principalement dans l’hémisphère nord.

« Il n’y a pas lieu de paniquer » selon le Dr Vasantrao Gujadhur, représentant du ministère de la Santé qui a indiqué aussi que le virus a un taux de létalité de moins de 1 %. « Ce virus, comme la grippe, circule mais n’est pas testé de manière systématique », a-t-il souligné. Il a également précisé qu’il n’existe pas de vaccin contre ce virus, qui est pris en charge en fonction des symptômes. Les cas les plus graves sont principalement observés chez les patients au système immunitaire fragilisé. 

« Pour les personnes en bonne santé, ce virus a une période d’incubation de 3 à 5 jours, et ses symptômes ressemblent à ceux de la grippe : toux, nez qui coule et fièvre. La guérison intervient généralement entre 6 et 7 jours, voire jusqu’à 10 jours », a précisé le Dr Gujadhur, tout en conseillant de consulter un médecin si les symptômes persistent. 

Le Dr Shameen Jaumdally, virologue basé en Afrique du Sud, est intervenu durant l’émission, suggérant que le ministère partage les chiffres de surveillance pour plus de transparence et éviter que la population ne cède à la panique. 

Le Dr Rajiv Kumar, pneumologue, a souligné que le virus peut affecter plus gravement les personnes ayant des problèmes respiratoires. « Les individus asthmatiques ou souffrant de bronchites chroniques peuvent présenter des symptômes plus sévères », a-t-il expliqué. De son côté, le Dr Mansoor Takun, pédiatre, a précisé que les enfants de moins de cinq ans sont également plus susceptibles de développer des complications.

Les invités ont insisté sur l’importance de maintenir les gestes barrières pour limiter la propagation du virus. « Il est crucial de continuer à se laver régulièrement les mains, désinfecter les surfaces propices à la circulation des virus et porter le masque dans les lieux fréquentés », a souligné le Dr Fazil Khodabaccus.

Le Dr Gujadhur de retour à la Santé

De retour au ministère de la Santé en tant que Senior Advisor du ministre Bachoo, le Dr Vasantrao Gujadhur constate « un manque à plusieurs niveaux », notamment « financier, en ressources humaines et en équipements ». Selon lui, les nouveaux bâtiments, qu’il s’agisse d’hôpitaux ou de centres de santé, « sont des projets réalisés sans planification adéquate, car il n’y a pas de ressources pour les faire fonctionner ». Il a souligné « la nécessité de se concentrer davantage sur les centres de santé afin de décongestionner les hôpitaux régionaux ».

Anil Bachoo : « Nous suivons la situation de très près »

Le ministre de la Santé Anil Bachoo a appelé les Mauriciens à ne pas paniquer face à la circulation du virus, soulignant qu’il existe depuis longtemps et ne représente pas de danger immédiat pour l’île. « Comme l’influenza, ce virus circule à travers le monde. Il ne faut pas semer la panique. Au ministère, nous sommes prêts à toute éventualité. Un comité de suivi, présidé par moi-même, ainsi qu’un comité technique se réunissent quotidiennement pour surveiller la situation de près. Nous avons également un plan d’action qui inclut la surveillance de ce virus », a-t-il précisé.

  • defimoteur

     

 

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