Me Raj Boodhoo: «Nandanee Soornack n’a rien à témoigner contre X ou Y»

La femme d’affaires Nandanee Soornack, qui a trouvé refuge en Italie au lendemain des législatives du 10 décembre 2014, semble ne pas être intéressée à témoigner contre l’ex-Pemier ministre Navin Ramgoolam, qui fait l’objet de plusieurs accusations provisoires.

C’est du moins ce qu’a fait comprendre son avocat, Me Raj Boodhoo, sur Radio Plus mercredi 27 janvier. L’homme de loi affirme qu’il n’y a jamais eu de négociations pour que sa cliente devienne témoin à charge contre Navin Ramgoolam. « Ma cliente a dit "not on her dead body". Elle n’a rien à témoigner contre M. X ou M. Y », répond Me Raj Boodhoo à la question lui demandant si Nandanee Soornack témoignera contre Navin Ramgoolam. C’est le Premier ministre sir Anerood Jugnauth qui avait déclaré que Nandanee Soornack peut devenir témoin de la poursuite dans le cadre des enquêtes sur Navin Ramgoolam. Le chef du gouvernement avait fait cette déclaration à une question de Nawaz Noorbux lors de l’entretien accordé à la MBC et aux trois radios privées vendredi après-midi 18 décembre en direct du bâtiment du Trésor. Pour l’heure, Nandanee Soornack se concentre sur la demande des autorités mauriciennes de l’extrader de l’Italie. Alors que Port-Louis prévoyait de répondre mardi 26 janvier aux arguments de la femme d’affaires devant la Cour de Bologne, il n’y a pas eu d’audience. Arrêtée à Parme le 16 avril 2015 à la demande des autorités mauriciennes, la patronne d’Airway Coffee conteste la démarche du Central CID visant à l’entendre pour trafic d’influence et blanchiment d’argent. Dans une copie d’un procès-verbal de la Cour d’appel de Bologne transmise aux autorités mauriciennes en décembre 2015, Nandanee Soornack souligne qu’elle a « surtout peur » pour sa fille de 6 ans, étant donné qu’elle est « le seul enfant de l’ex-Premier ministre » et « l’unique descendante de la dynastie… » des Ramgoolam.