Le règlement pour intégrer la Mauritius Maritime Training Academy (MMTA) est clair : « A candidate should be able to read, understand and write in English language. »
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C’est pour cette raison que les candidats doivent passer un test d’aptitude d’anglais avant d’être autorisés à intégrer une formation. Or, la commission anticorruption est en présence d’allégations selon lesquelles deux d’entre eux auraient été admis à une formation à la MMTA sans remplir ce critère.
L’affaire remonte à fin 2014. Vingt-deux participants sont alors inscrits à la MMTA pour une formation en Basic Safety Training, en Crowd Management, Crisis Management & Human Behaviour et en Proficiency in Security Awareness. Deux candidats retiennent l’attention : un dénommé D.C. habitant le Sud et une certaine V.S.R. qui vit dans l’Est.
D.C. aurait échoué à deux reprises au Proficiency Test in English. À sa première tentative le 18 juillet 2014, il obtient 36 points sur un total de 90. Soit un pourcentage de 40 % alors que le Pass Mark est de 50 %. À sa seconde tentative le 8 septembre 2014, D.C. obtient 41 points, soit un taux de 46 %.
Pourtant, le principal de la MMTA, Marday Armoogum Mooghen, indiquera, dans une lettre adressée au Deputy Director of Shipping Alain Donat, que D.C. « has cleared the written and practical examinations and is eligible for Oral Examination ». Le nom du candidat figure sur le document qui contient la List of Trainees for Oral Exams. D. C. réussit à l’examen oral, comme l’atteste une correspondance échangée entre l’Ag. Deputy Director of Shipping et le Secrétaire permanent du ministère de l’Économie océanique et des ressources marines en date du 6 février 2015. Le candidat est admis à la formation.
Dans le cas de la candidate de l’Est, ses détracteurs allèguent qu’elle n’a pas soumis sa candidature à cette formation. Le nom de V.S.R. ne figure pas sur la liste des 482 « applications received in connection with courses run » à la MMTA. Cette liste comprend les demandes reçues du 8 janvier 2014 au 29 décembre 2014. Le nom de la candidate n’apparaît pas non plus sur les Examination Results des tests d’aptitude d’anglais conduits les 18 et 22 juillet 2014. Elle sera toutefois déclarée éligible à passer l’examen oral par le « Principal » dans une correspondance envoyée au Deputy Director of Shipping.
V.S.R obtiendra au final trois certificats en date du 17 mars 2015 : en Basic Safety Training, en Crowd Management, Crisis Management & Human Behaviour et en Proficiency in Security Awareness, lesquels sont signés par le principal de la MMTA.
Le principal de l’établissement : « J’étais en congé »
Le principal de la MMTA, Marday Armoogum Moorghen, soutient qu’il était en congé, et ce durant deux mois, lorsque les deux candidats ont intégré la formation. « Quand j’ai repris le travail, la formation touchait à sa fin. J’ai signé leur Eligibility Letter attestant qu’ils ont réussi en me basant sur une liste qui m’a été donnée. Ce n’est que lorsque je suis retourné que j’ai appris que D.C. avait pris part et réussi aux examens. Je n’ai rien recommandé à qui que ce soit. Idem pour V.S.R. Je n’ai fait que suivre les procédures. »
Selon lui, il faut plutôt chercher à savoir qui a permis aux deux candidats d’être admis à la formation. Marday Armoogum Moorghen souligne avoir fait l’objet d’une enquête en interne à la MMTA, dont les conclusions auraient été envoyées au ministère de tutelle. « Je n’ai jusqu’ici pas été informé des retombées », ajoute-t-il.
Un cadre du ministère confirme qu’une enquête a été initiée en interne pour déterminer le bien-fondé de ces allégations.
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